Pastèques empoisonnées, le vrai du faux

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Revue de presseKiosque360. Un été particulier pour la pastèque marocaine. En raison d’une campagne d’intox, les prix du fruit au détail ont drastiquement baissé, se vendant au détail entre 1 et 1,5 dirhams/kg. Le ministère de la Santé et l’ONSSA tentent, tant bien que mal, de sauver cette filière.

Le 11/07/2021 à 17h52

L’offre est abondante, la demande, elle, est rare. Cet été, les prix de la pastèque vendue au détail varient entre 1 et 1,50 dirhams/kilogrammes -un niveau excessivement bas alors que, paradoxalement, la période coïncide avec la pleine récolte dans presque toutes les régions de production. La faute à une large vague d'informations sur les résidus chimiques et l’utilisation de semences OGM. Concrètement, il s’agit d’une campagne d’intox orchestrée, selon La Vie Eco dans sa livraison hebdomadaire, par “une farouche concurrence étrangère”. 

Les assurances présentées officiellement par les autorités de contrôle, notamment l’ONSSA, n’ont pas arrangé les choses, au risque de prolonger ce trend baissier des prix durant tout cet été. Même le ministère de l’Agriculture est intervenu pour démentir catégoriquement ces intox, balayant toutes les rumeurs qui circulent concernant la qualité de la pastèque mise sur le marché. Et d'assurer que le fruit est parfaitement conforme aux normes de sécurité sanitaire des aliments.

“Toutes les analyses effectuées démontrent une absence totale de contaminants de ce fruit (résidus de pesticides, métaux lourds et bactéries)”, explique l’hebdomadaire La Vie Éco en citant le communiqué du ministère de l’Agriculture. Le département dirigé par Aziz Akhannouch relève en outre que les différentes analyses effectuées par l’Office national de sécurité sanitaire et alimentaire (ONSSA) ont révélé l’absence de contaminants dans ce fruit. 

Face à l’argument de la baisse des exportations, le ministère de l’Agriculture riposte, rapporte La Vie Éco: “Au 20 juin 2021, un tonnage de 218.000 tonnes de pastèques a été exporté au cours de cette campagne, soit pratiquement le même tonnage que la campagne précédente à la même date, contrairement aux allégations faisant état d’une baisse des exportations due à la qualité du produit. Ces exportations étaiznt principalement destinées aux pays de l’Union européenne. Par ailleurs, le système européen de surveillance n’a signalé aucune non-conformité de la pastèque marocaine exportée durant les cinq dernières années.”

Par Khalil Rachdi
Le 11/07/2021 à 17h52