PLF 2020: vers un bras de fer entre Benchaâboun et les exportateurs?

Mohamed Benchaaboun, ministre de l'Economie et des finances.

Mohamed Benchaaboun, ministre de l'Economie et des finances. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Projet de loi de Finances 2020 a opéré des ajustements en matière d’IS pour les exportateurs. Des réaménagements qui n’ont pas forcément été du goût de ceux-ci, qui ont été jusqu'à créer un comité de crise. Mais Mohamed Benchaâboun tente de les rassurer.

Le 11/11/2019 à 19h52

Les exportateurs, réunis au sein de l’Asmex, ont tenu une rencontre vendredi avec le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, et son homologue du département de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy.

L’Economiste, qui revient sur cet évènement dans sa publication de ce mardi, explique que les exportateurs étaient particulièrement remontés à cause des ajustements qui ont touché la grille de l’IS. Les deux ministres s'en sont ainsi allés rassurer les membres de l’Asmex et expliquer certaines de ces mesures.

"Sur les 11.854 exportateurs recensés par l’administration fiscale à fin 2018, près de 98% paient moins de 1 million de DH d’IS. Seules 200 entreprises s’acquittent de plus de 1 million de DH d’IS", tonne le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, cité par le journal.

Mohamed Benchaâboun a également fait remarquer aux exportateurs que l’impact du réaménagement de l’IS sur leur business est atténué grâce à la progressivité du barème. Pour sa part, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, a estimé que ce réaménagement était "un cadeau qui tomb[ait] du ciel".

L’Economiste indique en outre que MHE a appelé les exportateurs à apprécier cet réaménagement en considérant l’écart entre les taux actuels et ceux proposés par le PLF 2020.

Soulignons que les industriels, qui étaient à 31% d’IS, passeront à 28% dès 2020 et à 20% dans cinq ans et ce, quelle que soit la destination de leur production. Pour leur part, les entreprises installées dans les zones franches passeront de 8,75% (au terme d’une durée de 20 ans) à 15% pour l’export et à 20% pour les ventes au niveau local. Le ministre des Finances explique ce réajustement par la volonté du Maroc de répondre aux règles internationales en la matière.

Le journal rapporte également que les deux ministres, qui connaissent très bien le monde des affaires, se disent ouverts à examiner tous les obstacles afin de mettre en place des outils intelligents en conformité avec les règles du marché mondial.

L’Asmex devrait finaliser dès le 18 novembre prochain une liste de propositions qu'elle soumettra au gouvernement.

Par Ismail Benbaba
Le 11/11/2019 à 19h52