PLF2017: comment l'Etat affaiblit les établissements et entreprises publics

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Revue de presseKiosque360. L’Etat n’est pas prêt à renoncer aux dividendes qu’il perçoit des entreprises publiques même s’il amoindrit leur capacité d’investissement. Pour 2017, les rémunérations qu’il va tirer des produits de monopoles et participations vont atteindre 9 milliards de dirhams. Les explications.

Le 06/10/2016 à 00h05

L’Etat risque de «plomber l’effort d’investissement de ses entreprises». Dans son édition de ce jeudi 6 octobre L’Economiste rapporte qu’il (l'Etat) «va prélever 9 milliards de DH en dividendes l’année prochaine pour financer son train de vie». Ce montant est en augmentation de 8,8% par rapport à la loi de finances 2016. Le journal constate cependant une baisse de plus de 10% des autres recettes non fiscales d’autres entreprises publiques.

L’Etat a déjà encaissé 5,4 milliards de DH sur les 8 premiers mois pour un total budgétisé de 8,3 milliards au titre de produits de monopoles et participations. Ce montant intègre les 1,7 milliard de DH relatif à l’attribution des licences 4G. «Le manque à gagner provient de certains grands groupes comme l’OCP, l’Agence nationale de la conservation foncière, de la CDG et bien d’autres qui n’apparaissent pas dans les statistiques de la TGR», note le quotidien économique.

Pour 2017, ces mêmes grosses entreprises de l’Etat devront verser des dividendes même si certaines d’entre elles sont engagées dans d’importants projets d’investissement. «Ce qui ne les met pas à l’abri du recours à l’endettement au lieu de placer leurs fonds propres», projette L’Economiste.

C’est particulièrement le cas de l’OCP qui subit le repli de la demande et une érosion des cours internationaux des phosphates et dérivés. L’office devra tout de même verser un dividende identique à 2016 (2 milliards de DH) dont il ne s’est acquitté que de moitié jusqu’à présent.

Mais l'OCP n’est pas le seul à "souffrir" de cet état de fait. D’autres entreprises publiques devront mettre la main à la poche pour des montants fixés à des dizaines de millions de DH. Même les entreprises subventionnées par l’Etat sont logées à la même enseigne. C’est de le cas notamment de l’Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations et de l’Office national interprofessionnel des céréales et légumineuses.

Par Rachid Al Arbi
Le 06/10/2016 à 00h05