Pour la BAD, le PIB réel enregistrerait une hausse de 4,5% en 2021

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Revue de presseKiosque360. C’est un rebond d’après-crise. Après une année 2020 secouée économiquement par la pandémie de Covid-19, la BAD table sur une reprise de la croissance au Maroc, comme elle l’indique dans son dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique 2021. Les détails.

Le 14/03/2021 à 21h06

Après avoir été fragilisée par la pandémie de Covid-19, la croissance du PIB réel reprendrait au Maroc, comme le prévoit la Banque africaine de développement (BAD) dans son dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique 2021 intitulé «De la résolution de la dette à la croissance: une feuille de route pour l’Afrique».

L’entité évoque une hausse de 4,5%, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 15 mars, mettant en avant la reprise des exportations de pièces automobiles ainsi que de phosphates et dérivés au troisième trimestre 2020. Une hausse qui devrait s’accentuer, selon la BAD, grâce à la demande mondiale, compensant «probablement» la situation des secteurs sinistrés du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration. La Banque africaine de développement envisage même que la «morosité» de ces secteurs «devrait perdurer».

Pour l’entité, le déficit de la balance courante et le déficit budgétaire devraient se resserrer. Quant à l’inflation, elle devrait rester modérée, inférieure à 1%. Autre estimation de la BAD: le risque de refinancement du Royaume qui est, selon elle, «minime et à partir de 2021, le ratio dette PIB devrait diminuer régulièrement pour atteindre 70% en 2025». Et le journal de rappeler les soutiens dont a bénéficié le Maroc: 3 milliards de dollars US du Fonds monétaire international et 460 millions de dollars US de la Banque africaine de développement pour atténuer l’impact de la pandémie.

Dans son rapport, la Banque africaine de développement décrypte également les conséquences économiques de cette année de crise au Maroc: un PIB réel en chute de 5,9% après +2,5% en 2019, un taux de chômage à 12,7% fin septembre 2020 contre 9,2% à fin 2019, ainsi qu’un recul de la production intérieure et des exportations, sans oublier une dette publique grimpant en flèche, passant de 65,8% du PIB en 2019 à 76,9% en 2020.

Par Fayçal Ismaili
Le 14/03/2021 à 21h06