Quelles sources d’amélioration des investissements publics?

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Revue de presseKiosque360. L’Etat compte s’attaquer aux goulots d’étranglement qui empêchent les investissements publics de contribuer à la croissance et à l’emploi. Parmi ceux-ci, la concurrence étrangère déloyale qui plombe le tissu productif.

Le 27/02/2019 à 23h02

Pourquoi l’impact de l’investissement public sur la croissance et l’emploi est faible en dépit de son augmentation d’année en année? Dans son édition du jour, L’Economiste essaie «d’identifier les goulots d’étranglement qui empêchent la transmission efficace d’une impulsion budgétaire sur l’économie».

Le journal commence par les importations, en contante progression compte tenu de la politique d’ouverture commerciale adoptée par le royaume, «qui creusent le déficit budgétaire et le déficit commercial». Il faut dans ce cas, pour le quotidien, «s’attaquer à la concurrence étrangère déloyale qui plombe le tissu productif». Outre les mesures prises dernièrement pour lutter contre le dumping, la contrefaçon, l’évasion fiscale et la sous facturation à l’importation, il est nécessaire «de mettre en place une cellule de veille, chargée de surveiller toutes les distorsions commerciales dont pourrait être victime l’économie marocaine».

Il est aussi important de «réhabiliter la compétitivité du tissu productif national à travers la concrétisation rapide des ambitions du Plan d’accélération industrielle» et ce sur la base de leviers compétitifs structurels. L’Economiste donne comme exemple «l’expérience positive de l’industrie automobile» à généraliser avec la poursuite de la densification du tissu industriel via «le développement d’un maillage important d’entreprises industrielles, des grandes et des PME, capables de relever le défi de la concurrence internationale sur le marché local et à l’export».

Des mécanismes de suivi-évaluation seront nécessaires pour s’assurer si les objectifs fixés sont atteints et d’opérer les réajustements nécessaires. Il faut aussi que la relation entre les petites et les grandes entreprises s’opère de la façon la plus efficace pour leur permettre de profiter de la commande publique.

Sur un autre registre, L’Economiste relève «l’importance du chantier de la LOF (loi organique des finances), particulièrement le volet de l’ancrage à la culture de la performance et de résultats» pour éviter notamment que les grands projets soient lancés sans évaluation. Le journal suggère de travailler sur le capital humain, sur les zones économiques, les centres de recherche, l’innovation… au détriment des infrastructures.

Par Rachid Al Arbi
Le 27/02/2019 à 23h02