Relance: pression sur l’état financier du secteur agroalimentaire

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Revue de presseKiosque360. Même si le secteur de l’agroalimentaire a assuré l’approvisionnement continu du marché, la filière paie aussi le prix de la crise. A en croire la Fédération nationale de l’agroalimentaire, le coût de l’inaction représenterait une perte d’environ 17 milliards de dirhams.

Le 15/11/2020 à 21h11

17 milliards de dirhams, c’est le montant de l’inaction à l’heure de la pandémie de Covid-19. Un montant révélé par Abdelmounim El Eulj, président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri) lors d’un webinaire organisé par la Chambre britannique de commerce au Maroc sous le thème «L’agroindustrie marocaine: Impact et plan de relance», rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 16 novembre. En effet, au cours de cette période, les entreprises du secteur ont été affectées à hauteur de 30% de leur chiffre d'affaires. Certaines branches, dont les clients étaient des restaurants ou des cafés, ont été durement touchées.

Le plan de relance de ce secteur qui pèse plus de 27% du PIB est toujours en discussion. Sur le papier, sont évoqués la baisse de la TVA, l’amélioration du pouvoir d’achat du consommateur, le renforcement du label Maroc, la promotion de la compétitivité et la protection de l’offre contre la concurrence déloyale, précise le quotidien. Mais le ministère compte déjà poursuivre son soutien à l’investissement au vu, notamment, des opportunités du secteur, que ce soit sur le marché local ou à l’export, à travers certaines niches. Parmi elles, les produits bio, les produits de santé à base de plantes médicinales ou aromatiques, les plats cuisinés ou encore les coproduits du secteur halieutique.

Le secteur, qui regroupe près de 27% de l’ensemble des unités industrielles, soit à peu près 2.000 entreprises (153.000 employés), doit également miser sur son volet recherche & développement, ainsi que sur sa technologie, pour doper la relance tout en se diversifiant. En effet, le président de la Fenagri a dévoilé les nouvelles perspectives de la filière sur des marchés importants, mentionnant ainsi l’Asie, la Russie, l’Afrique subsaharienne, les pays du Golfe et le Royaume-Uni.

Par Fayçal Ismaili
Le 15/11/2020 à 21h11