Rencontre avec la CGEM: Aziz Akhannouch favorable à l'obligation de la vaccination au sein des entreprises

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, invité de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) mercredi 2 février 2022.

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, invité de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) mercredi 2 février 2022. . CGEM

Le chef du gouvernement était l'invité de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ce mercredi 2 février 2022. A cette occasion, Aziz Akhannouch a annoncé de nouvelles mesures à venir pour assurer la généralisation de la vaccination. Compte-rendu.

Le 02/02/2022 à 17h53

Pour sa première séance de travail avec le patronat, depuis sa nomination à la tête de l'exécutif, le mot d’ordre du chef du gouvernement a été la généralisation de la vaccination. «A ce jour, notre priorité est de dépasser la crise sanitaire, nous discuterons très prochainement de moyens de relance pragmatiques et concrets pour l’économie nationale, mais la réponse la plus efficace aujourd'hui à la crise sanitaire, c’est la généralisation de la vaccination».

Le chef de l’exécutif a ainsi appelé les patrons à prendre leur responsabilité et à accompagner le déploiement de la politique sanitaire nationale. «Il y aura des décisions dans les prochains jours en faveur de la généralisation de la vaccination à l’échelle nationale et nous avons besoin de l’engagement des chefs d’entreprises pour appuyer cette approche. Vous devez prendre votre responsabilité, il faudra recenser les salariés ayant complété leur schéma vaccinal», a insisté le chef du gouvernement.

Aziz Akhannouch a également profité de l’occasion pour rassurer quant à l’efficacité et la nécessité des décisions sanitaires prises à ce jour: «aujourd’hui, l’incertitude est de mise et nous devons réagir avec efficacité parce que nous ne disposons pas d’un système de santé capable de supporter une recrudescence des cas graves», assure le chef du gouvernement, notant que «grâce à la politique sanitaire adoptée jusque-là, nous n’avons eu que deux vagues d'infections au lieu de quatre ou cinq dans d'autres pays».

Conscient des sacrifices nécessaires, tant du côté des citoyens que des patrons d'entreprises, Aziz Akhannouch a appelé au sens de la solidarité pour dépasser les effets de la crise. «Il est vrai que toutes ces mesures ont un coût à la fois psychologique, social et économique, mais c’est une nécessité pour dépasser la crise sanitaire et amortir le choc de la maladie», a précisé le chef du gouvernement.

«Il faut que l’ensemble des salariés soient vaccinés et nous reviendrons avec plus de détails sur les mesures à prendre durant les prochains jours», détaille le chef de l’exécutif, précisant que «les gens qui ne peuvent pas se faire vacciner seront dispensés, mais il faut réussir à convaincre les réticents».

Et d’ajouter: «si des gens ne veulent pas se faire vacciner, il est préférable qu’ils se reposent en attendant de dépasser cette crise».

«C’est une décision difficile à prendre pour n’importe quel dirigeant politique, mais nous avons eu le courage de la prendre pour préserver la santé des Marocains. C’est un engagement collectif à prendre pour qu’on puisse tous retrouver notre liberté de travailler, de voyager et reprendre le cours normal de notre vie», a conclu Aziz Akhannouch.

A noter que le chef du gouvernement était accompagné lors de cette rencontre par le ministre de la santé, Khalid Aït Taleb, la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, du ministre de l'Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l'Emploi et des Compétences Younes Sekkouri, du ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour et de la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et sa solidaire, Fatim- Zahra Ammor.

Par Safae Hadri
Le 02/02/2022 à 17h53