Reprise économique: les régions qui s’en sortent le mieux en 2021

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Revue de presseKiosque360. L’économie nationale reprend des couleurs après une longue période de morosité induite par la crise sanitaire. Mais quelle est la situation au niveau des régions du royaume?

Le 28/10/2021 à 22h43

Le retour progressif à la normale de l’activité économique et le regain de confiance des opérateurs, conjugués à une année agricole exceptionnelle, vont profiter à l’ensemble des régions, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa publication du jour.

Le quotidien indique cependant que les prévisions annoncent des rythmes de croissance territoriaux inégaux. «Les perspectives de croissance des régions restent en effet tributaires du degré de diversification du tissu productif local, de son insertion dans les chaînes de valeur mondiales ou encore du niveau de dépendance de chaque région des secteurs qui tardent à se relever des effets de la crise, notamment le tourisme et le transport», explique la Direction des études et prévisions financières (DEPF) dans son rapport économique et financier accompagnant le projet de loi de Finances 2022.

On apprend que la région de Drâa-Tafilalet arrive en tête des territoires qui affichent de fortes perspectives de reprise en 2021. Notons que la reprise au niveau de ce territoire est portée essentiellement par le secteur de l’immobilier, la location ainsi que les services rendus aux entreprises à concurrence de 2,7%, soit 742 millions de dirhams d’un total de 1,74 milliard de dirhams.

De même, les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’action sociale présenteraient un taux de récupération de 2%, suivis de l’administration publique et la sécurité sociale (1,9%) et de l’agriculture, la forêt et la pêche (0,4%). «La région de Rabat-Salé-Kénitra arrive en deuxième position. La récupération prévue à ce niveau est de 5% de la valeur ajoutée. Elle est tirée à hauteur de 1,9% par le secteur immobilier, la location et services rendus aux entreprises ainsi que de 1,7% par l’administration publique et sécurité sociale. La contribution de l’agriculture, forêt et pêche devrait s’élever à 1,1%. Laâyoune-Sakia El Hamra clôturera l’année avec un niveau de valeur ajoutée supérieur de 4,9% par rapport à 2019», indique-t-on.

«Une reprise soutenue par la performance des secteurs de l’administration publique et sécurité sociale (2,3%), l’éducation, santé et action sociale (1,3%) et de l’immobilier, location et services rendus aux entreprises (1,1%). Guelmim-Oued Noun suit la même tendance. La région devrait gagner 4,7 points additionnels à sa valeur ajoutée de 2019. Ce gain est tiré principalement par les secteurs de l’administration publique et sécurité sociale (3,5%) et de l’éducation, santé et action sociale (1,4%)», poursuit la DEPF.

Aujourd’hui Le Maroc souligne aussi que parmi les régions qui présentent un niveau de récupération comparable à la moyenne nationale, on note Casablanca-Settat, avec une valeur ajoutée de la métropole qui devrait dépasser celle de 2019, soit 2,7%. «Ce résultat serait attribué en premier lieu aux secteurs des industries alimentaires et tabac à concurrence de 2,4%, au secteur de l’administration publique et sécurité sociale (1%) et à l’immobilier, location et services rendus aux entreprises (0,08%)», note-t-on.

Aussi, la région de l’Oriental afficherait-elle pour sa part une récupération de l’ordre de 2,7%, relativement comparable au niveau national (1,7%). «Dans ce bloc, on retrouve également la région de Fès-Meknès dont les prévisions de reprise anticipent une récupération qui dépasserait la valeur ajoutée observée en 2019 (2,1%), l’administration publique et sécurité sociale ressort parmi les premiers secteurs contributeurs à cette dynamique (1,3%), suivie de l’éducation, la santé et l’action sociale (1,1%)», explique la DEPF.

La même source souligne que Tanger-Tétouan-Al Hoceima continuerait, pour sa part, de subir les effets négatifs de la crise sanitaire, et afficherait ainsi une récupération partielle du niveau post-crise. Notons que la région enregistrerait une perte de 2,3% de sa valeur ajoutée par rapport à 2019, un repli tiré par le secteur des industries mécaniques, métallurgiques et électriques (-2%), les hôtels et restaurants (-1,8%), le commerce (-1,1%) et le transport (-0,8%). 

Par Ismail Benbaba
Le 28/10/2021 à 22h43