Retraite: l’âge de départ pour les salariés du privé en passe d’être aligné sur celui des fonctionnaires?

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Revue de presseKiosque360. Les discussions s’annoncent houleuses entre le patronat et les syndicats au sujet de la réforme du régime de retraite. Certaines propositions, telle celle de l’alignement de l’âge de départ à la retraite des salariés du privé sur celui des fonctionnaires, pourraient enflammer les débats.

Le 26/03/2019 à 22h21

La retraite à 63 ans dans le privé? C'est la question que se pose L’Économiste dans sa livraison du jour, indiquant que le Comité de gestion et d’étude, qui émane du Conseil d’administration de la CNSS, a récemment tenu une réunion sur l’assurance maladie obligatoire et la retraite, notamment en ce qui concerne le secteur privé. Ainsi, sur l’AMO, souligne le journal, le comité étudie la possibilité de réduire la part du reste à charge des assurés, surtout pour les soins ambulatoires. Il faut savoir que le diagnostic effectué montre une augmentation de 2 points de cette part, passant de 36% en 2012 à 38% en 2017. Selon le quotidien, sa réduction serait synonyme de soulagement pour les salariés, surtout que 41% des assurés AMO (actifs) perçoivent une rémunération inférieure ou égale au SMIG et 65% gagnent moins de 3.000 dirhams.

Il faut savoir aussi que 65% des pensionnés ayant des droits ouverts touchent une pension inférieure à 1.500 dirhams par mois. Toutefois, la décision ne dépendra pas uniquement du conseil d’administration de la CNSS, mais va nécessiter l’avis d’autres parties. L’Économiste précise, à ce sujet, qu’un groupe de travail vient d’être mis en place pour approfondir l’analyse et que l’autre dossier qui occupe le comité concerne la réforme du régime de retraite géré par la CNSS. Ainsi, ce comité a récemment examiné les premiers résultats de l’étude commanditée auprès d’un cabinet externe.

Pour le quotidien, nul doute que les débats seront vifs entre le patronat et les syndicats, vu que les deux parties ne défendent pas les mêmes intérêts et que le régime pourrait procéder au réajustement de certains paramètres, notamment l’âge de départ à la retraite, en l’alignant sur celui en vigueur dans le secteur public, c’est-à-dire 63 ans.

Force est de souligner que cette réforme est une urgence dans la mesure où le premier déficit est attendu en 2024 et l’épuisement des réserves en 2040. L’Économiste fait aussi remarquer que le fonctionnement actuel du régime est soumis à plusieurs contraintes et limites, et est aussi caractérisé par l’absence d’un mécanisme de revalorisation annuelle des pensions pour tenir compte du pouvoir d’achat.

Par Ismail Benbaba
Le 26/03/2019 à 22h21