Salmane Belayachi, un héros du 11 septembre 2001 à la tête du CRI de Casablanca

Salmane Belayachi, lors de sa décoration par le souverain du Ouissam de récompense nationale de l'ordre d'officier, le 21 août 2009 

Salmane Belayachi, lors de sa décoration par le souverain du Ouissam de récompense nationale de l'ordre d'officier, le 21 août 2009  . DR

La nomination de Salmane Belayachi a été actée ce jeudi 7 novembre en Conseil de gouvernement, sur proposition du ministre de l’Intérieur. Retour sur le parcours atypique de celui qui va présider aux destinées du CRI d’une région qui concentre, à elle seule, le tiers du PIB national. Portrait.

Le 07/11/2019 à 17h18

Avant de s’envoler pour les Etats-Unis pour entamer des études supérieures, Salmane Belayachi est d’abord passé par l’Académie Royale Militaire de Meknès, sa ville natale. Auprès de l’université de Caroline du Nord, il décroche un Bachelor en commerce international et marketing, puis en sciences politiques et en affaires diplomatiques (2002-2006). Il est aussi diplômé de l’université de Harvard (2006) et de l’école Centrale de Paris (2015-2016).

Salmane Belayachi a débuté sa carrière professionnelle aux Etats-Unis chez Nissan (2003-2006), puis chez Sageworks, une société privée d’information financière basée à Raleigh, en Caroline du Nord, puis chez Walgreens, l’une des plus grands chaînes pharmaceutiques dans le monde, auprès de laquelle il a assuré en intérim la direction des opérations commerciales et pharmaceutiques.

De retour au Maroc en 2009, il se voit confier la direction stratégie & marketing d’Agro Juice Processing, fabricant du célèbre jus Valencia, propriété de l’ancien maire PJD de Meknès, Aboubakr Belkora.

Il a également occupé la même fonction, cette fois-ci chez le groupe Obegi, de décembre 2015 jusqu’à sa nomination ce jeudi 7 novembre à la tête du CRI Casablanca Settat.

Salmane Belayachi est aussi connu pour son engagement associatif, notamment aux Etats-Unis où il a été décoré par le président de la Croix-Rouge qui lui a décerné le titre de «Heroe» pour ses actions durant les événements du 11-Septembre 2001.

Co-fondateur de l'Association des étudiants internationaux et également de l’ONG «Le citoyen marocain», Salmane Belayachi a entrepris en 2009 un voyage à pied, de Dakhla à Tanger, pour transmettre un message bien précis: «nous ne sommes pas locataires mais propriétaires de notre pays».

Ceux qui l’ont croisé décrivent un jeune militant du XXIe siècle. Sa cause: changer les mentalités et lutter contre le défaitisme ambiant.

Par Wadie El Mouden
Le 07/11/2019 à 17h18