Samir: L’Etat à la rescousse!

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Revue de presseKiosque360. L’Etat a pris des dispositions et mesures pour sécuriser l’approvisionnement du marché. Toutefois, si ces mesures d’urgence sont nécessaires, il n’en demeure pas moins que la question fondamentale relative à l’avenir de la Samir reste posée.

Le 10/08/2015 à 00h17

La Samir continue de dominer l’actualité nationale. Et c’est tout à fait logique vu la grave crise que traverse le raffineur et poids lourd stratégique du secteur énergétique dans l’économie nationale. Face à cette situation et après l’annonce de l’arrêt temporaire des activités de production de la raffinerie de Mohammédia, la réaction de l’Etat était très attendue. Celle-ci ne s’est pas fait attendre pour rassurer le marché. Le Ministère de l’Energie a en effet annoncé, selon le quotidien l’Economiste du lundi 10 août, avoir mis en place, avec le Groupement des pétroliers du Maroc (GPM), «toutes les mesures pour assurer l’approvisionnement normal du marché national en hydrocarbures». Mieux, ajoute t-il, l’Etat a pris «toutes les dispositions et les mesures légales pour se prémunir contre ces manquements dans le futur».

Seulement, par-delà l’absence de détails sur les mesures prises, le quotidien note que «le message n’apporte aucune visibilité sur l’avenir à moyen et long terme de la Samir». De même, aucun chiffre n’a été avancé sur le coût de ces mesures et dispositions. Seule certitude, c’est le budget de l’Etat qui supportera la facture et c’est donc le contribuable qui trinquera.

Et l’hypothèse d’une reprise du raffinage dès réception d’une cargaison de 2 millions de barils de pétrole entre le 15 et le 18 août ne semble pas rassurer grand monde sur l’avenir de la Samir. Il faut dire que l’Etat a tardé à apporter des réponses adéquates, sachant que les difficultés de la société ne datent pas d’aujourd’hui. Son niveau d’endettement abyssal qui avoisine les 30 milliards de dirhams et ses difficultés de trésorerie étaient connus de tous. Les cours bas du pétrole sur le marché mondial et l’appréciation du dollar par rapport au dirham avec, à la clé, une perte record de 3,5 milliards de dirhams enregistrée par la société en 2014, n’ont fait qu’aggraver la situation déjà délicate de la société.Bref, le colmatage n’a que trop duré. L’Etat doit désormais prendre ses responsabilités…

Par Abdelkrim Sall
Le 10/08/2015 à 00h17