Saudi Oger: le magnat Saad Hariri s'engage à régler un vieux contentieux français

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Le Premier ministre libanais Saad Hariri s'est engagé auprès du président Emmanuel Macron à régler les arriérés de salaires des ex-employés français de Saudi Oger, le groupe de BTP saoudien dont il est l'actionnaire principal, a-t-on appris mercredi auprès de leurs avocats.

Le 14/09/2017 à 09h01

Me Caroline Wassermann et Jean-Luc Tissot avaient écrit en juillet au ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian pour attirer son attention sur la situation d'environ 70 expatriés français à qui le groupe de BTP avait cessé de verser un salaire quand il s'était retrouvé en difficultés à compter du début de 2015.

Reçus vendredi au ministère, un conseiller de Le Drian leur a assuré que le Premier ministre libanais s'était engagé début septembre auprès d'Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian à régler tous les arriérés de salaires et de cotisations, a indiqué à l'AFP Me Caroline Wassermann, qui s'est dite "très confiante" quant à l'issue du dossier.

Lors de sa visite à Paris le 1er septembre, Hariri avait déclaré dans un entretien au Monde qu'il allait "résoudre ce problème et régler les arriérés de salaire". "Je ne pense pas que cela concerne beaucoup de monde", avait-il ajouté.

En parallèle, ces ex-salariés d'Oger International, filiale de Saudi Oger dont le siège est à Saint-Ouen, proche de Paris, ont saisi la justice française. Une audience de conciliation, prévue ce mercredi, a été reportée au 28 février.

Par la voix de leurs avocats, ils réclament 100.000 euros en moyenne d'arriérés de salaires ainsi que des dommages et intérêts au titre du préjudice moral compris entre 25.000 et 50.000 euros, ont précisé ces derniers.

En cessation de paiement, Saudi Oger a licencié ou cessé de payer des milliers d'employés depuis que la baisse des cours du pétrole, principale recette de l'Arabie saoudite, a fait se réduire comme peau de chagrin les grands projets de construction dans le royaume.

"Beaucoup de sociétés ont été affectées par le ralentissement économique en Arabie saoudite, mais on n'en a pas entendu parler car ce n'était pas Saad Hariri", avait relativisé le chef du gouvernement libanais dans son interview au Monde.

Le 14/09/2017 à 09h01