Sécheresse à Marrakech: autour de l'oued Tensift, menace sur les eaux souterraines

le360

Le 15/02/2022 à 03h51

VidéoAlors qu'il ne pleut toujours pas, la surexploitation des eaux souterraines entraîne peu à peu l'assèchement des principales réserves hydriques du bassin du Tensift. Le point, avec Mounia Benrhanem, cheffe de la division Evaluation et Planification des ressources en eau à l’Agence du bassin hydraulique de Tensift (ABHT).

A cause du manque de pluie, les ressources hydriques non souterraines actuellement disponibles couvrent à peine les besoins en eau potable des habitants de Marrakech et ses environs. La situation dans les terres agricoles entourant l'oued Tensift est d'ailleurs critique, et le barrage Lalla Takerkoust, qui alimente Marrakech en eau potable, est actuellement à un taux de remplissage de moins de 17%.

L'agriculture dans cette région du Haut Atlas l'est dans de petites ou moyennes parcelles, irriguées par le réseau ancien des seguias, alimentées par des puits.

A cause du manque actuel de précipitations, cette surexploitation de la nappe phréatique dans la région vide les réserves hydriques souterraines, unique moyen d'affronter une période de sécheresse. 

«Les cinq réserves d’eau de la ville sont sous tension. Le niveau des nappes [phréatiques] est en régression permanente. La réserve Haouz-Mjat par exemple, l’une des plus sollicitée, risque un assèchement imminent», explique Mounia Benrhanem, cheffe de la division Evaluation et Planification des ressources en eau à l’Agence du bassin Hydraulique de Tensift (ABHT), interrogée par Le360.

Même si l'exploitation des ressources hydriques est réglementée, leur gestion reste problématique. Une responsabilité qui incombe à l'ensemble des parties prenantes.

Par Ayoub Ibnoulfassih
Le 15/02/2022 à 03h51