Solaire: La baisse des coûts profite à Masen

Le financement des centrales thermo-solaire et photovoltaïque vient d'être bouclé.

Le financement des centrales thermo-solaire et photovoltaïque vient d'être bouclé.

Revue de presseKiosque360. Masen, l’agence en charge du développement du Plan solaire marocain (PSM), est sur des offres de tarif au kWh de moins en moins élevées sur les trois centrales en construction déjà concédées.

Le 26/08/2015 à 00h35

Le coût moyen de l’électricité solaire plonge, nous apprend L’Economiste dans sa livraison de ce mercredi 26 août. «Nous constatons, en effet, une baisse tendancielle du prix de revient de l’électricité solaire, qui s’est vérifiée sur Noor I, II et III», confirme un membre du directoire de Masen, avant d’ajouter que l’agence mise sur cette situation de marché pour se rapprocher le plus possible, à terme, de la parité avec le prix moyen sur le réseau national. Selon le journal, ce constat se vérifie dans le détail des contrats de construction. Ainsi, pour Noor I (160 MW de thermo-solaire à capteurs cylindro-paraboliques et 3 heures de stockage), l’électricité produite sera revendue à un tarif à l’heure de pointe de 1,6 dirham/kWh, pour une entrée en service prévue avant la fin de cette année.

Soulignons que ce chiffre est de 1,36 dirham/kWh pour Noor II, qui concentre 200 MW en technologie thermo-solaire à capteurs cylindro-paraboliques et 7 heures de stockage. Pour Noor III (150 MW en thermo-solaire avec une sous-technologie CSP Tour et 7 à 8 heures de stockage), il est de 1,42 dirham/kWh. Pour rappel, la réalisation des trois centrales a été confiée à deux groupements distincts menés par le géant saoudien Acwa Power. Selon le quotidien, les responsables de Masen ont récemment fait état d’une situation de surinvestissement sur le projet de la centrale Noor I, c’est-à-dire que le coût de développement de la centrale, proposé par le candidat retenu, sera finalement inférieur à l’estimation qui a été initialement faite de l’investissement levé, en dettes et dons, auprès des bailleurs.

Sur Noor I, ce gap serait de l’ordre de 30%. De même, outre la baisse des coûts dans l’industrie du solaire, le schéma de compétition adopté dans le processus de développement des projets du PSM amène les constructeurs à resserrer davantage leurs offres de prix. D’ailleurs, selon un expert cité par L’Economiste, plus il y aura de programmes lancés et d’investissements, et plus cette tendance sur les coûts s’accentuera. Le quotidien précise que cette situation offre une visibilité plus importante aux constructeurs, industriels et financiers, qui auront de plus en plus de souplesse pour mobiliser des financements moins chers. De même, cette tendance baissière des coûts devrait également influer sur le dimensionnement, l’envergure et le rythme de lancement des projets de centrales solaires.

Par Ismail Benbaba
Le 26/08/2015 à 00h35