Tomate: les producteurs-exportateurs boudent le marché russe

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Revue de presseKiosque360. Les producteurs-exportateurs de tomate marocains sont remontés contre le marché russe. Ils déplorent le refoulement des expéditions marocaines, la saison dernière, au motif de la contamination par le virus de "la mosaïque du Pépino".

Le 23/09/2021 à 22h02

En dépit de l'opportunité qu'offre le prolongement d'un an par la Fédération de Russie de son interdiction d'importer les produits alimentaires européens, les professionnels nationaux ne montrent pas un grand intérêt pour ce marché au cours de l'actuelle campagne d’exportation. C'est ce qu'annonce Les Inspirations ÉCO dans son édition du jour.

Le quotidien évoque comme cause, "le refoulement, à l’entrée du marché russe, l’année dernière, d’expéditions marocaines de tomates au motif qu’elles étaient contaminées par le virus de la mosaïque du Pépino (PepMV)". Dans ces conditions et tant que "la situation reste floue, peu de producteurs-exportateurs ont intégré cette destination dans leurs calendriers de production", indique-t-il. Cela implique un "préjudice financier considérable pour ceux qui avaient misé sur ce marché".

Dans ce contexte, le journal relève une chute des exportations vers le marché russe, au cours des cinq dernières années, passant de 120.000 à 55.000 tonnes pour ne plus représenter, actuellement, que quelques milliers de tonnes.

Il insiste sur le fait que le virus en question qui est classé comme un organisme nuisible aux végétaux et soumis à des mesures de quarantaine pour les semences et plants de tomate, ne l’est pas pour la tomate commerciale et ne représente aucun danger pour le consommateur.

Or, il signale que l’Agence de contrôle vétérinaire et de surveillance phytosanitaire russe a introduit, depuis juillet 2020, une exigence d'absence de ce virus, aussi bien pour les semences que les plants et fruits de tomate importés.

Les expéditions en provenance du Maroc doivent être obligatoirement accompagnées d’un certificat phytosanitaire négatif délivré par les services de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). "Toutefois, ce certificat n’exclut pas le contrôle et la destruction des marchandises infectées, par les autorités russes, en cas de détection de ce virus a posteriori", soutient le quotidien. Ce qui induit un coût à la charge des producteurs-exportateurs. A cela s'ajoutent des obstacles non tarifaires aux exportations marocaines.

Par Rachid Al Arbi
Le 23/09/2021 à 22h02