Tourisme: la destination Maroc perd de son attractivité

Agadir: une destination touristique privilégiée pour les Marocains.

Agadir: une destination touristique privilégiée pour les Marocains. . DR

Revue de presseKiosque360. Les attentats terroristes qui ont endeuillé le monde ont eu, indirectement, un impact négatif sur le tourisme au Maroc. Le repli des arrivées se maintient à plus de 7% au premier trimestre. Et les professionnels se préparent au pire.

Le 30/06/2016 à 23h59

Faut-il s’inquiéter pour l’attractivité de la destination Maroc? Tout porte à le croire, à voir l’analyse que fait L’Economiste, dans son édition du vendredi 1er juillet, de la situation du tourisme dans le royaume.

Tout d’abord, le pays qui subit indirectement les effets des différents attentats terroristes «perd clairement en attractivité et dégringole dans le classement des voyageurs des principaux marchés émetteurs». Pour preuve, à la baisse de 7,7% des arrivées internationales à fin mars, s’ajoute le recul de 30% des ventes à destination du Maroc chez les tour-opérateurs français. Dans ce sillage, les nuitées se sont repliées à -0,7% au premier trimestre, réduisant la valeur ajoutée du secteur de 0,1%. Le journal s’étonne de l’origine de ces contreperformances, en ceci qu'elles sont causées par les principaux marchés émetteurs, «les pourvoyeurs traditionnels» que sont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Ces baisses sont cependant «compensées par la hausse des arrivées en provenance des Pays-Bas (+3%), de la Belgique (+4%) et de l'Espagne (+1%)».

Dans ce contexte, L’Economiste affirme que «les professionnels se préparent au pire après Istanbul, surtout en ce début de saison estivale». Pour certains professionnels, «la destination souffre énormément d’un manque de visibilité sur le tourisme dans le monde, et au Maroc en particulier». Il est, dans ces conditions important pour les professionnels de mieux communiquer. Pour Othman Cherif Alami, président de l’Association régionale des agences de voyages de la Région de Casablanca-Settat, il faudra «trouver un remède» au lacunes constatées au niveau de la communication, «si les effets d’amalgame et la crise d’image persistent» en dépit des efforts déjà consentis au cours des dernières années. De même, Fouzi Zemrani, cité par le journal, pense qu’«il faudrait que nous trouvions une stratégie pour communiquer autrement».

Par Rachid Al Arbi
Le 30/06/2016 à 23h59