Vidéo. À Souss-Massa, des barrages presque à sec, le spectre de la soif est plus présent que jamais

Le360

L’Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa tire la sonnette d’alarme. Les barrages sont presque à sec et la pluie se fait désirer depuis des lustres. Reportage.

Le 01/10/2020 à 10h14

Les retenues d’eau relevant de l’Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa sont quasiment asséchées, à cause d'une faible pluviométrie, qui a chuté de l’ordre de 60% lors des trois dernières années.

Le barrage Prince Moulay Abdellah, par exemple, n’est rempli qu’à raison de 8,5% de sa capacité, soit quelque 6,5 millions de m3, explique, interrogé par Le360, Amine Touki, directeur de ce barrage. Selon cet interlocuteur, la dernière fois où ce barrage a réalisé une bonne performance remonte à l'année 2014, grâce aux crues enregistrées, cette année-là, dans la région.

Des solutions à cette grave situation, en attendant le retour des pluies? Il y en a, assure de son côté Mohamed Feskoui, directeur de l’Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa.

Il s’agit, selon lui, de travaux d’aménagement du barrage Mokhtar Soussi, pour en porter la capacité de 150 à 200 millions de m3. D’autres projets sont également programmés dans le cadre de la prochaine loi de finances: un barrage à Tamri avec une capacité de 150 millions de m3, six barrages de taille moyenne et 30 petits barrages.

En attendant aussi, les superficies irriguées ont été réduites à 130.000 hectares, alors que les espaces verts sont désormais irrigués avec un recours aux eaux usées après leur retraitement.

Par ailleurs, et c'est là une première en Afrique, il sera fait recours au dessalement de l’eau de mer, comme le prévoit un projet lancé lors de la dernière visite du roi Mohammed VI à Agadir, en février 2020. 

Par M'hand Oubarka
Le 01/10/2020 à 10h14