Vidéo. Covid-19: la difficile reprise de l'activité hôtelière au Maroc

Le360

Si certains établissements sont toujours fermés, d’autres ont décidé de rouvrir progressivement leurs portes aux clients, en respectant les meusres sanitaires dictées par les autorités. Aperçu dans ce reportage dans un hôtel de la chaîne Mövenpick, dans le centre-ville de Casablanca.

Le 22/07/2020 à 10h57

Pour l'hôtellerie et la restauration, coronavirus oblige, les temps sont très durs. La décision du gouvernement d'autoriser les établissements hôteliers à reprendre pleinement leurs activités, en leur permettant d’exploiter 100% de leurs capacités litières tout en se limitant à 50% des capacités d'accueil dans les espaces communs (piscines, restaurants, etc.) a été bien accueillie. Mais c’est surtout du côté de la clientèle que la demande se fait rare, tout particulièrement dans les grandes villes.

«Hormis les destinations balnéaires comme Agadir et Essoauira, où la demande en hébergement est grande, l’activité peine à reprendre dans des villes comme Marrakech, Casablanca, Tanger et Rabat», explique Amr Kallini, directeur général des hôtels de la chaîne Mövenpick au Maroc.

Dans l'établissement casablancais de cette chaîne internationale, où Le360 s’est rendu, les mesures sanitaires sont respectées à la lettre.

«D’un commun accord avec les autorités locales, les standards d’hygiène et de sécurité les plus élevés sont adoptés. Des audits et contrôles sont d’ailleurs régulièrement menés par les pouvoirs publics pour s’en assurer», affirme ce cadre hôtelier.

Dans cet établissement, un programme dédié, nommé "All Safe", a été instauré.

Les employés sont ainsi tenus de respecter le port d'un masque sanitaire, et de le changer toutes les 4 heures, ainsi que d'utiliser du gel désinfectant toutes les heures sur leurs mains.

Les chambres sont entièrement désinfectées et, entre la sortie d’un client et l’entrée d’un autre, elles doivent rester vides pendant 24 heures.

Est-ce assez pour rassurer les clients? Pas si sûr. «Peu osent franchir le pas», répond Amr Kallini.

Côté prix, la règle de l’offre et de la demande prévaut.

«A Agadir et Essaouira par exemple, les prix sont plus élevés au vu de la forte demande, mais à Rabat, Casablanca et Marrakech, ils défient toute concurrence. Comptez jusqu’à -65% de remise dans ces destinations et, grâce au digital et aux réservations en ligne, il n’y a plus de différence de tarifs entre Marocains et étrangères comme cela aurait pu être le cas dans le passé», explique cet hôtelier.

Par Hafida Ouajmane et Saad Aouidy
Le 22/07/2020 à 10h57