Vidéo. Covid-19: les recettes de l'Etat ont chuté de 80 milliards de dirhams, selon El Othmani

khalil Essalak

Devant les députés de la Chambre des représentants, le chef du gouvernement a fait part hier, lundi 1er février, d'une mauvaise nouvelle, indiquant que, durant la crise de la Covid-19, les recettes de l'Etat ont chuté d'un total de 80 milliards de dirhams.

Le 02/02/2021 à 09h32

"La crise a entraîné cette perte", en dépit des efforts gouvernementaux pour protéger la production et la consommation nationales, a affirmé Saâd Eddine El Othmani, qui s'exprimait lors de la session mensuelle dédiée aux politiques publiques, axées sur les efforts entrepris par l'Exécutif pour promouvoir les produits nationaux.

Lors de son intervention, le chef du gouvernement a néanmoins rassuré ses interlocuteurs dans l'hémicycle, rappelant la batterie de mesures mises en oeuvre pour encourager la production nationale. 

"La preuve que la production nationale est sur la bonne voie, a-t-il dit, réside dans le fait qu'entre avril et novembre 2020, le taux de couverture des importations par les exportations s'est élevé à 68%, contre 54% pour la même période de l'année dernière". 

"Notre souhait vise à l'avenir la réduction de la valeur des importations à 34 milliards de dirhams", c'est-à-dire, une baisse qui sera comblée par la production nationale.

Saâd Eddine El Othmani s'est par ailleurs félicité du fait que le secteur de l’auto-entreprenariat se soit élargi à un total de 250.000 personnes.

Il a ainsi invité les travailleurs du secteur informel à intégrer le tissu économique légal, estimant que la couverture sociale constitue une des solutions pour la légalisation du commerce parallèle.

Le chef de l'Exécutif est revenu au sujet de l'encouragement du produit national, affirmant que la majorité des produits alimentaires, notamment agricoles, sont fabriqués au Maroc.

Quant à la passation aux entreprises marocaines des marchés publics, via des appels d'offres, le chef du gouvernement a soutenu que la priorité et l'avantage accordés aux entreprises sont devenus "obligatoires" aux termes des dispositions de la loi. 

"15% des marchés publics sont d'une manière obligatoire confiés aux sociétés marocaines", a-t-il martelé, illustrant ses propos par le fait que "toutes les routes et les barrages sont actuellement construits par des entreprises nationales".

Par Mohamed Chakir Alaoui et Khalil Essalak
Le 02/02/2021 à 09h32