Vidéo. Industrie automobile: le géant américain Adient investit 15,5 millions d’euros à Kénitra

adil gadrouz

Un protocole d’accord a été signé, ce lundi 14 décembre, entre le ministère de l’Industrie et l’équipementier américain portant sur la mise en place au Maroc d’une unité de production, d’un écosystème fournisseurs et d’un centre technique et d’ingénierie. Les détails.

Le 14/12/2020 à 18h43

L’équipementier américain et leader mondial du segment des sièges automobiles renforce ses activités au Maroc à travers un important programme d’investissement. Ce dernier porte sur l’implantation d’une nouvelle usine de fabrication de coiffes pour les clients du groupe (notamment PSA, VW et Toyota).

Cette usine sera réalisée sur un terrain de 24.500 m² au sein de la Zone d’accélération industrielle de Kénitra (Atlantic Free Zone) et mobilisera un investissement de 15.5 millions d’euros. Elle permettra de générer 1.600 emplois et un chiffre d’affaires à l’export de 60 millions d’euros pour servir 750.000 véhicules.

Pour Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, cet important investissement atteste de la confiance que témoignent les investisseurs de renommée au Maroc, qui se positionne désormais en tant que plateforme incontournable de production et d’exportation d’équipements et de véhicules automobiles.

Faisant le lien avec l’actualité récente relative à la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara et le renforcement des relations économiques entre les deux pays, le ministre a dit espérer voir, «dans les prochaines semaines», un certain nombres d’opérateurs, pas seulement américains, venir investir au Maroc. Pour Elalamy, en effet, la décision américaine est un signal qui vient conforter l’ensemble des investisseurs internationaux. «Le Roi Mohammed VI nous a permis aujourd’hui d’ouvrir une nouvelle fenêtre dans laquelle nous allons tous ensemble nous engouffrer pour faire en sorte que l’investissement au Maroc continue», a-t-il souligné.

Plus qu’une simple usineL’investissement réalisé par Adient va plus loin qu’une simple unité de production. En effet, le protocole d’accord signé entre les deux parties prévoit également le lancement d’un écosystème fournisseurs autour de la future usine. «Cet écosystème doit permettre la création de 300 emplois directs et regrouper les PME qui fabriquent les parties de sièges pour fournir l’usine d’Adient», a précisé le ministre.

L’équipementier automobile américain compte, par ailleurs, créer un centre technique et d’ingénierie de coiffes de sièges (parties en tissu ou en cuir qui recouvrent la structure des sièges de voitures, ndlr) au Maroc pour le développement et le design produit. Ce centre technique, premier du genre au Maroc, permettra de générer 50 postes d’ingénieurs.

«Cet accord va favoriser notre ambitieuse expansion de production dans les coiffes de sièges et dans le développement du savoir-faire technique associé. Le Maroc, en plus d’une situation géographique favorable, c’est une main-d’œuvre dynamique, ayant bénéficié d’une formation de qualité», a déclaré, de son côté, Michel Berthelin, vice-président exécutif du groupe Adient, pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique.

«La mise en place du centre technique et d’ingénierie nous permettra de développer et créer les modèles de sièges de demain qui équiperont les véhicules produits ici au Maroc ou en dehors», a-t-il ajouté.

Pour rappel, le groupe Adient avait acté sa première présence au Maroc en 2018 avec l’inauguration de sa première usine à Atlantic Free Zone, d’une superficie de 8.500 m² sur un total de 18.000 m², nécessitant un investissement de 150 millions de dirhams et employant 245 personnes. L’usine, constituant la première filiale d’Adient en Afrique du Nord dénommée «Lamination Automotive Fabrics», est spécialisée dans le laminage de tissus pour les sièges automobiles.

Avec un revenu consolidé de 16,5 milliards de dollars et une part de marché mondiale de 34%, Adient est un équipementier américain et leader mondial du segment des sièges automobiles avec des positions de leader sur le marché des Amériques, de l'Europe et de la Chine.

Par Amine El Kadiri et Adil Gadrouz
Le 14/12/2020 à 18h43