Vidéo. Interview de Chakib Alj et Mehdi Tazi, candidats à la présidence de la CGEM

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A leur sortie d’une séance de concertation avec la Fédération nationale du transport, vendredi à Casablanca, Chakib Alj et Mehdi Tazi, candidats respectivement au poste de président et vice-président de la CGEM, ont bien voulu répondre aux questions de Le360. Interview.

Le 21/12/2019 à 11h35

Le binôme Chakib Alj-Mehdi Tazi entame sa campagne électorale avec beaucoup d’optimisme. «L’ensemble des secteurs fait face à un déficit de confiance qui freine la machine de l’investissement dans notre pays. Nous devons fortement nous atteler à redonner confiance à nos entrepreneurs, à nos PME et à nos régions», souligne Mehdi Tazi.

Le programme électoral, qui sera enrichi par les concertations ouvertes avec les fédérations et les antennes régionales de la CGEM, érige la confiance en tant qu’axe central. «Il ne peut pas y avoir de croissance sans confiance en l'avenir», renchérit Chakib Alj.

La candidature unique du binôme Alj-Tazi porte-t-elle préjudice à l’esprit démocratique au sein de la confédération patronale? Chakib Alj préfère parler plutôt de «candidature consensuelle» comme ce fut le cas, rappelle-t-il, lors des élections précédentes, à l’exception du scrutin de mai 2018 marqué par une confrontation directe entre les deux binômes Mezouar-Mekouar et Marrakchi-Benhida.

La feuille de route du binôme Chakib Alj-Mehdi Tazi s’articule autour de 5 axes:

D’abord, la confiance dans l’organisation. Le binôme veut redonner à la CGEM un rôle de facilitateur au service de ses membres, des fédérations et des régions. Un changement d’approche basé sur une écoute active des adhérents en mettant en place des services à valeur ajoutée.

Ensuite, la confiance dans l’économie, les atouts des entreprises et des régions qui regorgent de potentialités avec une volonté d’ouvrir de nouvelles perspectives, de nouveaux secteurs économiques, des nouveaux marchés pour suivre les évolutions mondiales qui vont en s’accélérant.

Axe central de la réflexion, la confiance dans les TPE-PME, considérées comme un véritable gisement de croissance qu’il faudra aider et défendre parce que ce sont elles qui constituent le tissu économique du Maroc, disposant d’énormes potentialités d’innovations.

Il s’agit aussi de retrouver de la confiance dans l’avenir pour construire l’économie de demain: l’entreprise doit absolument reprendre la main sur la formation de son capital humain.

Entrepreneur et industriel, Chakib Alj dirige depuis 1987 la Société nouvelle des moulins du Maghreb. A la tête d'un Groupe de PME diversifié, employant plus de 2.000 personnes, il est membre actif dans plusieurs fédérations et associations professionnelles depuis plus de 25 ans.

Diplômé de Télécom Paris Sud et de l’INSEAD, Mehdi Tazi a démarré sa carrière chez KPMG France. Entre 2010 et 2017, il est dirigeant et administrateur de plusieurs compagnies d'assurances filiales du groupe Saham (Maroc, Niger, Rwanda, Angola, Niger…). En 2017, il rachète Beassur et s’allie à Marsh, leader mondial du courtage en assurance et de la gestion des risques.

Par Wadie El Mouden et Saad Laouidy
Le 21/12/2019 à 11h35