Vidéo. Jouahri: 3,8 milliards de dons du CCG et 22 milliards à chercher à l'international

le360

Présidant, mardi 18 juin à Rabat, le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri a fait part de nombreuses annonces à l'issue de cette réunion. Les voici, point par point.

Le 19/06/2019 à 08h24

Le Conseil de Bank Al-Maghrib a jugé que le niveau actuel du taux directeur de 2,25% reste approprié et a décidé de le maintenir inchangé. C'est ce qui ressort de sa deuxième réunion trimestrielle de l’année 2019, tenue mardi 18 juin à Rabat. Cette décision, explique le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a été actée suite à une analyse minutieuse de la situation économique nationale et internationale. Celle-ci a été notamment caractérisée par:

- la poursuite du ralentissement de la croissance au Maroc en 2019 et hausse prévue en 2020. Après un taux de 3% en 2018, la croissance nationale ressortirait à 2,8% en 2019 et marquerait une accélération à 4% en 2020, selon les estimations de Bank Al-Maghrib.

- Une situation mitigée sur le marché du travail au premier trimestre 2019. L’économie nationale a créé, entre le premier trimestre 2018 et le premier trimestre de 2019 pas moins de 15.000 postes contre 116.000 un an auparavant. L’agriculture a accusé une perte de 152.000 emplois alors que les secteurs non agricoles ont créé 167.000 postes, dont près de 40% dans le commerce de détail.

- Dans ces conditions, le taux de chômage a reculé de 10,5%, s'établissant à 10% au niveau national et de 15,6% à 14,5% en milieu urbain. Ce taux atteint 40,3% chez les jeunes citadins âgés de 15 à 24 ans.

- Un allègement du déficit du compte courant après un creusement en 2018. La progression des exportations devait s’accélérer, passant de 6% en 2019 à 7,3% en 2020, notamment portée par les ventes de la construction automobile, en lien avec l’entrée en production de l’usine PSA Peugeot-Citroën, prévue au cours du second semestre de 2019 (il est prévu une production de 20.000 unités en 2019 et de 100.000 en 2020).

- En ce qui concerne les dons du CCG, ils sont prévus à 2 milliards de dirhams en 2019 et à 1,8 milliard en 2020, soit le reliquat de l’accord signé en 2012.

- Deux sorties à l’international du Trésor sont prévues, l'une en 2019 et l'autre en 2020, pour un montant autour de 11 milliards de dirhams chacune.

- Dans ces conditions, les réserves internationales nettes en devises devraient se renforcer, passant de 230,7 milliards de dirhams en 2018 à 239 milliards de dirhams en 2019, avant de revenir à 234,5 milliards en 2020, continuant ainsi à assurer une couverture d’un peu plus de 5 mois d’importations de biens et services.

- L’exécution budgétaire au titre des cinq premiers mois de 2019 s’est soldée par un allègement du déficit à 18,5 milliards de dirhams. Tenant compte de l’impact de l’accord conclu le 25 avril dans le cadre du dialogue social, le déficit budgétaire hors privatisations connaîtrait, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, une accentuation de 3,7% du PIB en 2018 à 4,1% en 2019, avant de s’atténuer à 3,8% en 2020.

Par Wadie El Mouden et Khadija Sebbar
Le 19/06/2019 à 08h24