Vidéo. Velyvelo: après avoir conquis Paris, la start-up franco-marocaine arrive au Maroc

Le360

Le 02/08/2020 à 15h50

VidéoPartis étudier en France, Othman, Jamil et Asmaa ont décidé de se lancer dans l’innovation et l’entreprenariat en concevant un vélo électrique destiné à un usage professionnel. Co-fondatrice de Velyvelo, Asmaa Chakir Alaoui raconte pour Le360 leur aventure et annonce leur arrivée prochaine au Maroc.

Asmaa, Jamil et Othman ont tous trois grandi au Maroc avant de s’envoler pour l’étranger afin de poursuivre leurs études. 

Jamil et Othman, entrepreneurs dans l’âme, se lancent très rapidement dans la restauration rapide. Au bout de 15 ans, ils sont à la tête de trois restaurants franchisés en Ile-de-France, ont sous leurs ordres entre 50 et 60 salariés, et réalisent un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euro par an.

Avec 60 livraisons par jour et par magasin, les deux jeunes entrepreneurs constatent que l’utilisation des scooters thermiques est inadaptée car trop coûteuse, accidentogène et chronophage en terme de gestion.

Partant de ce constat, ils décident de passer au vélo électrique, or, sur le marché il n’existe aucun vélo adapté à l'activité de livraison. C’est alors que l’idée leur vient de concevoir un vélo exclusivement destiné à cet usage, une première mondiale.

Constatant l’efficacité de leur vélo dans leurs restaurants, les deux Franco-Marocains décident de le proposer à d’autres amis restaurateurs. Remportant un franc succès auprès de ces professionnels, Othman et Jamil s’associent à Asmaa et lancent Velyvelo en 2017.

«L’aventure a commencé en 2017. Othman et Jamil étant des hommes de terrain, ils avaient besoin d’une personne complémentaire, avec des compétences complémentaires, pour créer et structurer la boîte et la rendre rentable, et c’est là que nous nous sommes associés pour créer Velyvelo», confie Asmaa Chakir Alaoui, co-fondatrice de la start-up. 

Originaire de Rabat, la jeune femme quitte la capitale marocaine, le bac en poche, pour intégrer un cycle de classes préparatoires aux grandes écoles. Quelques années plus tard, détentrice d’un diplôme en expertise comptable de l'université de la Sorbonne, elle travaille pendant neuf années dans un prestigieux cabinet d’audit financier et de conseil, avant de décider de se lancer dans l’aventure Velyvelo.

Après trois ans d’existence, la start-up remporte un franc succès. Son parc est composé de 600 vélos actifs dans l’ensemble de la région parisienne.

Deux modèles de vélos ont été conçus par ces jeunes entrepreneurs Franco-Marocains. Destinés aux livraisons du dernier kilomètre, ils sont plus robustes qu’un vélo électrique classique, et disposent d’une autonomie plus importante (45 à 80 km en puissance maximale). Les batteries sont amovibles et se rechargent sur une prise classique.

Le fonctionnement de Velyvelo est une offre de location longue durée, clé en main, puisqu’elle comprend plusieurs services comme l’assurance, l’assistance et la maintenance…. Les tarifs, quant eux, débutent à 69 euros par mois.

Cette aventure continuera au Maroc. Dès la rentrée prochaine, la start-up ambitionne de s'installer dans le Royaume en proposant ses offres aux restaurateurs et aux livreurs marocains.

«Le Maroc est précurseur sur tous les sujets de développement durable, de ville durable et cela nous parait totalement naturel de venir apporter notre innovation au Maroc. Sa Majesté le roi Mohammed VI a pour volonté de faire du Maroc un exemple en terme de développement durable au niveau africain et au niveau mondial et nous avons comme devoir d’y participer», affirme Asmaa Chakir Alaoui.

Au cœur de cette réussite la complémentarité de ces trois Franco-Marocains, de l’ingéniosité et beaucoup de travail.

Sollicitée pour donner un conseil aux jeunes entrepreneurs, la jeune femme répond: «les deux maîtres-mots sont l’audace et la persévérance, car l’aventure entrepreneuriale demande une très grande force mentale».

Et à l'adresse des femmes, elle lance ce conseil: «pour les entrepreneures, croyez en vous, croyez en vos projets, et surtout soyez ambitieuses».

Par Mehdi Heurteloup
Le 02/08/2020 à 15h50