Youtubeurs-Influenceurs: voici comment le fisc organise la traque

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Revue de presseKiosque360. L’administration fiscale traque les youtubeurs, instagrameurs, tiktokeurs et autres influenceurs qui font florès sur les réseaux sociaux. Cet article est une revue de presse de L’Economiste.

Le 31/05/2022 à 22h36

Le fisc est aux trousses des youtubeurs et autres influenceurs qui font florès sur les réseaux sociaux. L’Economiste, qui s’intéresse au sujet dans sa livraison du jour, indique que l’étau du fisc se resserre autour des Youtubeurs, Instagrameurs, Tiktokeurs et autres influenceurs.

On apprend ainsi que l’administration fiscale est en train d’examiner de près la situation de bon nombre d’entre eux. L’Economiste nous apprend en effet qu’il leur est reproché d’être en infraction par rapport à leurs obligations déclaratives. «En clair, ils génèrent des revenus importants qu’ils oublient de déclarer aux Impôts ou qui sont sciemment minorés. Certains d’entre eux ont déjà conclu un accord à l’amiable avec la Direction générale des impôts et promis de se conformer à la loi. D’autres sont toujours en pleine négociation avec le fisc», souligne le quotidien, ajoutant qu’il s’agirait d’une opération d’envergure nationale qui se poursuivrait toujours.

Notons que les directions régionales de l’administration fiscale avaient reçu des instructions pour pister ces «néo-riches» qui ne déclarent pas l’intégralité de leurs reveus et qui se croient à l’abri de tout contrôle. Toutefois, il faut bien souligner qu'un grand nombre de youtubeurs prennent l’initiative de régulariser leur situation vis-à-vis des Impôts, pendant que d’autres font profil bas sans savoir qu’ils ont déjà été identifiés.

L’Economiste note également que le fisc déploie plusieurs moyens pour coincer ces influenceurs qui voudraient échapper aux mailles du filet, notamment en accédant aux données telles que les relevés bancaires, etc. La même source rappelle que les importants investissements consentis dans le domaine de la data permettent désormais aux services des impôts d’obtenir toutes les preuves nécessaires concernant le gap entre les gains réellement réalisés et ceux officiellement déclarés des influenceurs. «Aucune échappatoire n’est donc possible», insiste L’Economiste. «De mémoire de conseiller fiscal, c’est la première fois que j’apprends que les services des impôts accèdent directement aux relevés bancaires des contribuables sans même qu’ils fassent l’objet d’une vérification fiscale. C’est vraiment un contrôle en amont inédit. Ce procédé pourrait être désormais étendu à d’autres catégories de contribuables tels que les architectes, les avocats, les médecins… en cas de minoration de leur chiffre d’affaires», explique un professionnel, cité par le journal.

Par Ismail Benbaba
Le 31/05/2022 à 22h36