Fabriqué au Maroc, un manteau de luxe façon Boucherouite fait sensation à la Fashion Week de Paris

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Le créateur hollandais Ronald van der Kemp a mis l’artisanat marocain à l’honneur dans sa dernière collection printemps-été. Pièce star de son défilé haute couture, un manteau réalisé par des artisanes marocaines. On adore et on adhère!

Le 27/01/2020 à 12h01

Le «Boucherouite Guilt-Free Fur Trash Coat» alias le «manteau poubelle en fourrure sans culpabilité Boucherouite» est l’une des pièces phares du défilé de ce créateur hollandais qui a fait de l’artisanat, l’éthique, la recherche, les relations humaines et l’action durable son credo.

Cette pièce unique en son genre, qui entend damer le pion aux manteaux de fourrure, a été fabriquée à la main par les artisanes marocaines de «Carpet For Life», une petite organisation qui œuvre pour autonomiser les femmes marocaines dans les petits villages du sud.

Grâce au tissage et à ce genre de collaboration, ces mains aux doigts d’or «génèrent un revenu pour préserver leur patrimoine et soutenir leurs communautés pour obtenir un une meilleure vie en utilisant l’ancienne technique de tissage de la Boucherouite pour fabriquer des tapis à partir de vêtements ou de tissus» explique ainsi le créateur d’Amsterdam au magazine Vogue.

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S’agissant de ce manteau, il a été réalisé à partir de chutes de tissus noir et or provenant des saisons précédentes, et a pour intention de rivaliser avec le manteau de fourrure luxueux.

Le «Boucherouite Guilt-Free Fur Trash Coat» est donc la déclaration saisonnière du créateur contre la fausse fourrure non durable.

Une manière pour Van Der Kemp de sensibiliser les consommateurs à la manière dont les vêtements sont confectionnés et à faire prendre conscience aux fabricants de produits de luxe des méfaits de la surproduction.

Par Leïla Driss
Le 27/01/2020 à 12h01