«Plus éduquées, les Marocaines se marient moins»: «Ouest-France» enquête sur la vie cachée des femmes du Maroc

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Elles vivent loin de leurs familles pour ne pas étouffer, elles ont une vie intime cachée, elles sont divorcées et doivent s’occuper de leurs parents… «Ouest-France» signe un article sur la vie cachée des célibataires marocaines.

Le 06/06/2018 à 11h05

Le site d’information de Ouest-France s’est intéressé à la vie des femmes célibataires au Maroc et aux raisons qui motivent 8 millions d’entre elles, soit 60% de la population féminine en âge de se marier, à choisir le célibat.

Aïcha, téléopératrice, divorcée, la quarantaine et en charge de ses parents se confie à Ouest-France en déclarant: «je m’investis dans mon travail, je suis indépendante financièrement. Aujourd’hui, je me sens libre et je préfère rester seule. Pourquoi aurais-je besoin d’un homme?»

Même son de cloche du côté de Hanane, Casablancaise ayant préféré s’installer seule à Tanger, loin de sa famille. «Mes voisins savent que j’accueille des amis masculins. Au début, ce ne fut pas simple. J’ai eu des aventures avec des hommes, mais je ne suis jamais tombée sur le bon. Avec l’autonomie financière, on devient plus exigeante», dit-elle.

Selon une ONG britannique qui avance les chiffres cités plus haut, l’une des principales explications de ce célibat volontaire serait l’autonomie financière gagnée par les femmes grâce à leurs études supérieures et à leur travail.

Ouest-France se questionne enfin sur la possibilité de vivre sa sexualité librement dans un pays où on sacralise le mariage. Mais selon Jabrane, un jeune homme de 29 ans, «il y a toujours des solutions pour les garçons et les filles». Car il s’agit selon lui de trouver des subterfuges et rester discret. «Nous avons grandi avec ces codes», conclut-il.

«Pour vivre sa sexualité hors mariage, on va à l’hôtel, on loue une maison, on se fait prêter un appartement», résume en guise de mot de la fin l’article de Ouest-France.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 06/06/2018 à 11h05