Vidéo. Covid-19, l'invité qu'on n'attendait pas, les salles de fêtes ont le bourdon

Rafik Al Asmar, propriétaire d’une salle de fêtes.

Rafik Al Asmar, propriétaire d’une salle de fêtes. . adil gadrouz

Le 21/06/2020 à 09h56

VidéoLes propriétaires des salles de fêtes sont passés des réjouissances au marasme. Faute d’activité depuis mars dernier, ils disent souffrir «énormément», se démenant pour joindre les deux bouts et honorer leurs engagements. Reportage.

L’annulation des fêtes et cérémonies de mariages pour cause de coronavirus a impacté plusieurs secteurs d’activité. Si certains d'entre eux sont largement connus et identifiés, d’autres cependant, moins médiatisés, mais employant un nombre important de personnes, en pâtissent également.

«Je pense que pour nous, c’est une année blanche. Cet été ne connaîtra pas d’activité. Toutes les réservations ont été annulées, et nous nous tournons les pouces, ne sachant à quel saint se vouer», déclare, amer, Rafik Al Asmar, propriétaire d’une salle de fêtes.

Sans travail depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, le 16 mars 2020, les propriétaires de salles de fêtes, à l’instar de nombreuses personnes exerçant une activité liée aux mariages, sont confrontées à d’énormes difficultés financières. 

«Certaines personnes nous ayant donné une avance pour l’organisation de leur fête la réclament avec insistance. D’autres se sont montrées compréhensives, mais s’interrogent sur la possibilité d’une reprise pour pouvoir organiser leur cérémonie», ajoute notre interlocuteur.

Mais si les propriétaires des salles de fêtes sont effectivement confrontés à d’énormes difficultés financières, que dire de leurs employés au revenu modeste? Rafik Al Asmar ne cache pas son appréhension des jours à venir.

«Nous, les employeurs, en général, avons de quoi subvenir à nos besoins, mais tel n’est pas le cas des employés. Si, lors des premières semaines du confinement, nous avons pu les aider, nous ne savons pas si nous pourrons le faire longtemps. C’est notre grand souci pour le moment», explique-t-il.

Et d’ajouter, non sans une pointe d’amertume: «Si des gens meurent du virus, il y en a qui risquent de mourir de faim».

Pour autant, l’espoir est que l’activité puisse reprendre au mois d’août. «Cela pourrait sauver notre secteur et aider de nombreuses familles», souligne-t-il.

Par Hafida Ouajmane et Adil Gardouz
Le 21/06/2020 à 09h56