Contenus haineux: deux ONG françaises vont assigner en justice Twitter, YouTube et Facebook

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L'Union des étudiants juifs de France et SOS Racisme vont assigner en justice Twitter, YouTube et Facebook pour non-respect de leurs obligations de modération légales qui imposent aux hébergeurs de supprimer dans un délai raisonnable les contenus manifestement illicites.

Le 15/05/2016 à 10h09

Des militants de ces deux associations et de SOS Homophobie ont réalisé du 31 mars au 10 mai "le premier testing de masse des réseaux sociaux en signalant 586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes, faisant l'apologie du terrorisme ou de crimes contre l'humanité", détaillent les trois organisations dans un communiqué publié dimanche.

Or, "sur ces 586 contenus haineux signalés, seuls 4% ont été supprimés sur Twitter, 7% sur YouTube et 34% sur Facebook", précisent-elles.

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS Racisme "assigneront en référé devant la justice française les trois plateformes pour comprendre les raisons du non respect de leurs obligations légales" qui imposent aux hébergeurs de "supprimer dans un délai raisonnable les contenus manifestement illicites et de les signaler au Parquet", annoncent les deux associations.

"Le mystère qui plane sur le fonctionnement des équipes de modération des réseaux sociaux empêche toute avancée sérieuse dans la diminution des messages racistes et antisémites", déplore Sacha Reingewirtz, président de l'UEJF.

Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, "ces plateformes semblent plus choquées par des morceaux de seins nus, promptement censurés, que par des incitations à la haine envers des personnes ou des groupes de personnes. Notre action en justice vise à faire appliquer un droit auquel elles doivent maintenant pleinement se soumettre".

Le 15/05/2016 à 10h09