En visite à Washington, le Premier ministre israélien entend renforcer les Accords d'Abraham pour contrer l’Iran

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett, lors d'une réunion avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken, à l'hôtel Willard à Washington, DC, le 25 août 2021.

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett, lors d'une réunion avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken, à l'hôtel Willard à Washington, DC, le 25 août 2021. . Olivier DOULIERY / POOL / AFP

Au cours de sa rencontre de ce jeudi à la Maison Blanche avec le président américain Joe Biden, le Premier ministre israélien Naftali Bennett entend évoquer les moyens de contrer l'influence de l’Iran à la faveur des Accords d’Abraham, ont indiqué hier, mercredi 25 août 2021 des médias et commentateurs américains.

Le 26/08/2021 à 08h41

«M. Bennett proposera à M. Biden d'utiliser l'alignement régional naissant dans le cadre des accords d'Abraham comme élément d'une stratégie visant à contrer l'Iran, selon des responsables israéliens», écrit le correspondant d’Axios à Tel Aviv, Barak Ravid, dans un article intitulé «Ce que l'Israélien Bennett attend de sa rencontre avec Biden à la Maison Blanche». Un avis partagé par David Makovsky, le directeur du Programme des relations Arabe-israéliennes au Washington Institute of Near East Policy.

Dans un article d’opinion publié mercredi par le quotidien The Hill, cet expert indique que «Bennett a clairement souligné que l’Iran est sa priorité absolue lors de la visite à la Maison Blanche». «Il est probable qu'il (Naftali Bennett, Ndlr) exhorte les Etats-Unis à tirer parti de liens régionaux plus étroits entre Israël et les Etats arabes du Golfe pour assurer une plus grande coopération régionale dirigée par les Etats-Unis face à l'Iran dans des domaines tels que le renseignement, le cyberespace et d'autres formes de liens», soutient-il.

S'agissant du conflit au Proche-Orient, David Makovsky, qui a travaillé, entre 2013 et 2014, au cabinet du secrétaire d'Etat en tant que conseiller principal de l'envoyé spécial pour les négociations israélo-palestiniennes, explique le nouveau Premier ministre israélien est favorable à une «autonomie sous stéroïdes» pour les Palestiniens qui vivent dans les villes palestiniennes et leurs environs, même si ce n'est que dans une partie de la Cisjordanie.

«Certes, un plan économique pour plus de 80 % des Palestiniens de Cisjordanie qui vivent dans ces zones ne résoudra pas le conflit après une décennie de stagnation, mais ce pourrait être un début», estime-t-il.

«De hauts fonctionnaires du Golfe avec lesquels j'ai discuté indiquent que des États arabes clés pourraient apporter leur soutien à une initiative du secteur privé. Cela pourrait accroître l'intérêt des Etats-Unis pour l'approfondissement de la normalisation arabo-israélienne», confie l’auteur de l’article intitulé «Biden va découvrir que Bennett n’est pas Bibi», faisant ainsi référence à l'ancien Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.

Par Rahim Sefrioui
Le 26/08/2021 à 08h41