Frontière algéro-marocaine: le journal londonien «Al Arab» charge Alger

Garde-frontières algériens.

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Dans un long article paru ce lundi, le prestigieux journal londonien d’expression arabe, «Al Arab», dénonce la persistance d’Alger à fermer sa frontière terrestre avec le Maroc.

Le 18/04/2016 à 16h50

L’acharnement d’Alger à fermer sa frontière terrestre avec le Maroc revient au-devant de l’actualité. Sous le titre «La persistance d’Alger à fermer sa frontière terrestre avec le Maroc dénote une pétrification du pouvoir de décision en Algérie», le journal londonien d’expression arabe, «Al Arab» s’étonne que cette frontière soit toujours fermée, malgré les appels répétitifs à sa réouverture adressés par le peuple et la société civile algériennes.

Dernier appel relayé par «Al Arab», celui du président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Saisissant l’occasion d’un grand rassemblement populaire à Bab El Oued à Alger, le 13 février dernier, Mohcine Belabbass avait, en effet, lancé un vibrant appel à la réouverture de cette frontière, en accusant vertement «ceux qui se braquent contre ce destin» de tirer «bénéfice de l’isolement par la rapine et la confiscation des capacités nationales».

Cet appel a trouvé un écho favorable parmi la population algérienne et les partis d’opposition notamment, relève la publication londonienne, regrettant toutefois que ledit appel soit resté sans lendemain.

Passant en revue des appels similaires adressés par des leaders de partis algériens, dont le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Front de la justice et du développement (FJD), ou encore des appels d’anciens commis de l’Etat algérien, comme celui d’Ahmed Benbitour, ex-Premier ministre, le quotidien «Al Arab» critique les alibis souvent avancés par l’establishment pour la non réouverture de la frontière.

L’imposition du visa aux ressortissants algériens, suite à l’attentat de l’hôtel Asni à Marrakech (1994), ne saurait expliquer la persistance algérienne à fermer sa frontière terrestre avec le Maroc, explique la publication, estimant, à juste titre d’ailleurs, que même «la guerre des sables» de 1963 n’a pas induit ladite fermeture.

En conclusion, la publication se résout à penser qu’une normalisation des relations entre Rabat et Alger dépend largement du départ du régime du président Bouteflika. Vivement alors le départ de ce régime!

Par Ziad Alami
Le 18/04/2016 à 16h50