L’ambassadeur d’Israël en France évoque des projets trilatéraux avec le Maroc

L'ambassadeur par intérim d'Israël en France, Daniel Saada.

L'ambassadeur par intérim d'Israël en France, Daniel Saada. . DR

Pour Daniel Saada, les reconnaissances mutuelles entre Israël et les pays arabes “marquent la fin d'une confrontation inutile”.

Le 19/12/2020 à 10h30

Les reconnaissances mutuelles entre Israël et les pays arabes, dont le Maroc, “grand pays musulman et ami”, “marquent la fin d'une confrontation inutile qui puisait dans l'anathème et le boycott”. C’est ce qu’a affirmé l'ambassadeur par intérim d'Israël en France, dans un entretien publié par la chaîne d’information “Cnews” sur son site internet. “Nos nouvelles relations avec les Émirats Arabes Unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc, voilà un message d'apaisement”, relève Daniel Saada, dans cet entretien.

Rappelant les relations semi-officielles entre son pays et le Maroc entre 1995 et 2000, le diplomate hébreu souligne que “nous y revenons et les surpassons”. “Il y a des relations privilégiées Maroc-France, comme il y en aura côté Israël-Maroc. Il y a beaucoup de choses à imaginer, et nos amis Français vont imaginer de projets trilatéraux”, note-t-il.

A la question de savoir si diplomatiquement parlant, la normalisation Maroc-Israël va faciliter les relations entre l'État d'Israël et d'autres États, le diplomate israélien affirme espérer que “ les choses deviennent plus faciles”. Dans le cadre d’une approche win-win, il relève que “d'autres pays musulmans, d'autres capitales viendront, et cela produira un apaisement pour les autres communautés arabo-musulmanes dans le monde, afin que l'on en finisse avec les boycotts de produits et de professeurs”.

“Nous sommes heureux de renouer avec ce grand pays musulman et ami, et sommes contents que le Maroc soit partiellement francophone”, relève en outre le diplomate israélien, tout en déplorant le blocage imposé par le Liban et d’autres Etats au sein de la Francophonie, alors qu’Israël compte “au-delà d'un million -certains parlent de deux millions- de francophones”. A ses yeux, la langue française apportera un “apaisement”.

Par Rahim Sefrioui
Le 19/12/2020 à 10h30