Nintendo ressort une vieille console au bonheur des amateurs de jeux vidéo rétro

Aux premières heures de la matinée, des hordes de nostalgiques patientaient devant des boutiques d'électronique à Tokyo pour mettre la main sur un exemplaire de cet appareil, à l'esthétique très différente selon ses versions: la japonaise est rouge et blanche; l'occidentale ressemble à un magnétoscope de couleur grise.

Le lancement est prévu vendredi en Europe et aux Etats-Unis, où la console est connue sous l'acronyme NES (Nintendo Entertainment System), avec trente jeux intégrés, dont les vedettes Super Mario et Donkey Kong.

Après sa sortie en 1983, la Famicom/NES, qui a révolutionné les jeux vidéo en les faisant entrer dans les foyers, s'est vendue à plus de 60 millions d'unités. Cette mini-réplique, qui tient dans la paume de la main, est proposée à un prix d'environ 60 dollars.

A l'autre bout du spectre, était mise en vente ce même jour dans l'archipel, la PlayStation 4 Pro, nouvelle version haut de gamme de la dernière console de Sony, pour un prix de l'ordre de 400 dollars.

Cette variante se veut plus performante que la PlayStation 4 basique, avec une meilleure qualité graphique adaptée aux écrans de télévision ultra haute définition 4K et une optimisation lors d'une utilisation avec les jeux calibrés pour le casque de réalité virtuelle PlayStation VR.

L'engouement était au rendez-vous: "Nous avons arrêté d'accepter des pré-commandes il y a quelque temps déjà car la demande a dépassé nos attentes", a indiqué à l'AFP Yuko Harima, porte-parole de l'enseigne électronique Bic Camera, sans donner des chiffres. Sony rencontre un vif succès avec sa console PS4, dont plus de 40 millions d'unités ont été vendues à ce jour, tandis que Nintendo se prépare à lancer, début 2017, un modèle hybride, entre console de salon et machine portable: la Switch.

Fraîchement accueillie par les investisseurs et les analystes, lors de la présentation sommaire faite en octobre, via une vidéo mise en ligne, la Nintendo Switch se doit pourtant d'être un succès pour la firme centenaire de Kyoto qui souffre depuis des années de la concurrence des smartphones et dont le chiffre d'affaires a été divisé par quatre depuis ses plus belles années en 2008-2009.