Paranoïaque, désagréable et ingrat: voici pourquoi le personnel de l’hôpital de Logroño ne va pas regretter Brahim Ghali

L'hôpital San Pedro à Logroño (près de Saragosse) où a été admis Brahim Ghali, chef du Polisario.

L'hôpital San Pedro à Logroño (près de Saragosse) où a été admis Brahim Ghali, chef du Polisario. . DR

Le personnel soignant de l’hôpital de Logroño a accueilli avec un profond soulagement le départ, hier, mardi 1er juin 2021, du dénommé Brahim Ghali. Entre paranoïa, ingratitude et attitude déplorable, le chef du polisario leur a fait vivre un véritable enfer. Révélations.

Le 02/06/2021 à 11h37

Au lendemain du départ du chef du polisario de l’hôpital de Logroño où il était hospitalisé depuis le 18 avril dernier, les langues du personnel soignant se délient et décrivent l’enfer vécu durant ces 54 jours d’hospitalisation.

Selon le site d’information espagnol El Confidencial Autonómico, qui cite des sources très proches du dossier, Brahim Ghali, alias "Benbatouche", a eu un comportement des plus détestables avec l'équipe médicale chargée de le soigner.

«Le comportement de Brahim Ghali avec le personnel de santé, a été désagréable», révèle la publication. Le personnel soignant a notamment déploré son ingratitude envers ceux qui lui ont pourtant sauvé la vie. «Il est venu cracher sur les infirmières. Malgré tout ce qui a été fait pour lui, il n'était pas reconnaissant, ni facile à traiter», racontent, dépitées, les sources du journal.

On apprend également que les 54 jours d’hospitalisation de Brahim Ghali, qui est arrivé avec son propre médecin, se sont déroulés dans une atmosphère hautement tendue, aggravée par la paranoïa du patient et de ses maîtres algériens, qui craignaient une hypothétique «attaque des Marocains au sein de l’hôpital». Une paranoïa qui a visiblement accéléré le départ du chef du polisario et son rapatriement en Algérie, alors même que, de l’aveu du personnel soignant, il «n’était pas encore guéri à 100% du Covid». «Il était étroitement surveillé», indiquent les sources d’El Confidencial Autonómico, qui se disent «soulagées après le départ volontaire du patient».

Ces mêmes sources témoignent également de l’impressionnant dispositif de sécurité, déployé à l’hopital de Logroño par les autorités espagnoles, pour protéger Brahim Ghali. «La surveillance qui l'entourait s'est accru au fur et à mesure. A son arrivée, il n'avait aucune protection, mais, compte tenu de l'évolution des événements, surtout depuis que son séjour en Espagne est devenu public, le ministère de l'Intérieur a déployé un service de sécurité qui n'a cessé de croître», révèle la publication.

Logroño «sous le choc»Les sources hospitalières citées ne manquent pas de pointer du doigt l’attitude irresponsable du chef du gouvernement espagnole dans cette affaire, qui a plongé cette capitale de cette province sans histoire du nord de l’Espagne dans la tourmente.

«Quand Ghali a atterri à l'aéroport militaire de Saragosse, une ambulance qui avait été envoyée de Logroño l'attendait déjà. L'impression est que Concha Andreu, le président régional, a reçu des ordres directs de Pedro Sánchez pour prendre soin du patient», affirme un des protagonistes. «Tout cela, à Logroño, est choquant», s’exclame-t-il.

Pour cette source, la responsabilité du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) est clairement engagée dans cette affaire. «Nous avons l'impression que le PSOE est devenu incontrôlable. En raison de son ignorance et de son imprudence, ils n'ont pas vu venir une crise d'une telle ampleur», déplore la source.

Celle-ci fait, au passage, une ultime révélation: «Brahim Ghali est bien entré avec une fausse identité, mais le pseudonyme était Mohamed Abdelall».

Par Khalil Ibrahimi
Le 02/06/2021 à 11h37