Algérie. Khaled Tebboune est en prison pour trafic de cocaïne: le président va-t-il libérer son fils?

Abdelmajid Tebboune, nouveau président algérien.

Abdelmajid Tebboune, nouveau président algérien. . Dr

Le fils de Abdelmadjid Tebboune, Khaled, est en détention provisoire depuis 2018, impliqué dans une affaire qui avait fait scandale: la saisie, au port d'Oran, d'une cargaison de 701 kg de cocaïne. Le nouvel élu de l’armée algérienne osera-t-il demander la liberté pour son fils? Indiscrétions.

Le 18/12/2019 à 13h57

Abdelmadjid Tebboune, candidat de l’armée, élu le 12 décembre dernier contre la volonté des Algériens, entre au palais El Mouradia. Mais le propre fils du nouveau président algérien fait partie des pensionnaires de la prison d’El Harrach, près d'Alger, où séjournent actuellement les figures de proue de «la bande», entendez une certaine oligarchie qui avait fait partie du clan de l'ex-président Bouteflika. Khaled Tebboune, quant à lui, s'était retrouvé écroué pour un sombre crime: un trafic de cocaïne qui avait fait scandale en juin 2018. 

Selon nos sources, les membres du clan Tebboune ont vu leurs espoirs ravivés par l’arrivée de Abdelmadjid au pouvoir et comptent bien sur le nouveau président pour qu'il "blanchisse" Khaled, arrêté le 20 juin 2018 après la découverte quelques jours plus tôt, le 29 mai, au port d’Oran d'une cargaison de plus de 701 kilogrammes de cocaïne. Impliqué dans ce dossier, avec l’homme d’affaires Kamel Chikhi, patron de la société «Donya Meat», spécialisée dans l’importation de viande congelée, Khaled Tebboune s'est, depuis retrouvé enfermé dans l'étroitesse d'une cellule non loin d'Alger. 

Toutefois, selon des sources fiables contactées par Le360, Khaled Tebboune commence déjà à bénéficier des retombées de l’élection de son père à la magistrature suprême. 

En effet, le jeune homme a droit depuis quelque temps à un traitement de faveur puisqu’il est désormais confortablement installé dans l’infirmerie de cet établissement pénitentiaire. Récemment, ajoutent ces sources, le directeur de l’infirmerie lui a même rendu visite, en compagnie de deux magistrats, pour lui proposer son transfert vers une autre prison, au cas où il ne serait pas satisafait de son séjour à El Harrach.

En Algérie, où les puissants usent et abusent de bien des passe-droits, il n'est pas abusif de penser que par la simple volonté de son président de père, Khaled Tebboune finira par recouvrer la liberté de ses mouvements, avec comme lot de consolation, un séjour à l'étranger, doré et prolongé. Histoire pour lui de tourner rapidement la page des mois pénibles qu'il vient de passer en prison.

Par Rahim Sefrioui
Le 18/12/2019 à 13h57