Algérie. Traque aux opposants: Larbi Zitout (et sa petite famille) dans le viseur du Général Gaïd Salah

L'ex-diplomate, Larbi Zitout, l'un des plus farouches opposants au régime algérien vert-kaki. 

L'ex-diplomate, Larbi Zitout, l'un des plus farouches opposants au régime algérien vert-kaki.  . DR

De sérieuses menaces pèsent sur la vie de l’ex-diplomate algérien exilé à Londres, Larbi Zitout, pourfendeur du régime vert-kaki et du chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah en particulier, qui veut à tout prix sa tête.

Le 27/09/2019 à 16h40

Après avoir "purgé" le clan Bouteflika de tout éventuel rival dans sa conquête forcenée du pouvoir, le Général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire et vice-ministre de la Défense, pointe désormais son canon vers les opposants établis à l’étranger.

En ligne de mire, figure un «gibier» tout indiqué et ô combien prisé du Général ventriloque: Larbi Zitout, l’un des plus farouches opposants au régime vert-kaki et l’un des plus virulents pourfendeurs du chef d’état-major, aux côtés du célèbre cyber-activiste Amir Boukhors, connu en Algérie sous le nom d'Amir DZ, celui-là exilé en France, et de l'ex-officier de la sécurité militaire (SM), également ancien Red'Chef de la revue "Djeïch", Hicham Abboud. 

Des sources confidentielles indiquent à le360 que l’ex-diplomate Larbi Zitout, membre du mouvement islamiste "Rachad", qui oeuvre depuis Londres contre la mafia des Généraux, est en tête de liste des «hommes à abattre» par l’establishment militaire à la botte du nouveau satrape d’Alger, Ahmed Gaïd Salah.

Les même sources avertissent également que la petite famille de ce farouche opposant, en exil au Royaume-Uni depuis 1995, serait aussi dans le collimateur du régime.

Cette traque aux opposants établis à l’étranger marque ainsi un tournant extrêmement dangereux dans la stratégie de sape orchestrée dans les couloirs feutrés de l’état-major algérien, dont l’objectif inavoué est d’éliminer toute voix dissonante en perspective du 12 décembre, fixé par le nouveau timonier d’Alger à l’élection présidentielle, contre la volonté du peuple algérien qui conditionne cette élection au départ préalable de tous les résidus du clan Bouteflika, à leur tête le général 4 Étoiles, artisan de la contre-révolution orchestrée pour faire pérenniser le régime erratique et prédateur aux manettes depuis l’indépendance l’Algérie, en 1962. 

Ce nouveau tournant, dont les conséquences sont aujourd’hui difficiles à anticiper, est amorcé par le régime assassin dans l’indifférence totale de la communauté internationale, qui se montre pour l’heure insensible aux revendications légitimes du peuple algérien face à l’oligarchie en uniforme qui veut à tout prix faire taire les voix opposées. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 27/09/2019 à 16h40