Antony Blinken possible successeur de John Kerry

Antony Blinken a aujourd'hui toute la confiance de Barack Obama.

Antony Blinken a aujourd'hui toute la confiance de Barack Obama. . DR

Suite à son accident de vélo, John Kerry, secrétaire d'Etat américain, se tiendra éloigné de la vie politique durant 6 mois. La Maison Blanche s'apprête à nommer son possible successeur, le secrétaire d'Etat adjoint Antony Blinken, 53 ans. Francophone, il a déjà travaillé aux côtés de Bill Clinton.

Le 01/06/2015 à 10h30

"Tony" Blinken a débuté sa carrière publique au département d'Etat en 1993, avant de rejoindre la Maison Blanche sous Bill Clinton en 1994, et la commission des Affaires étrangères du Sénat de 2002 à 2008. Après l'élection de Barack Obama, il est devenu conseiller du vice-président Joe Biden, jusqu'en janvier 2013.A 52 ans, il est conseiller adjoint à la sécurité nationale du président Barack Obama, qui l'avait nommé le 7 novembre en remplacement de William Burns, un diplomate de carrière parti en retraite.En décembre dernier, il est nommé au poste de premier adjoint du secrétaire d'Etat John Kerry. L'étoile montante de la diplomatie américaine est un parfait francophone: il a vécu et travaillé en France.

Une existence doréeAntony Blinken est arrivé enfant en 1970 à Paris avec sa mère Judith Blinken, remariée à l'avocat Samuel Pisar, rescapé de l'Holocauste. Il vivait Avenue Foch, selon un portrait du Washington Post qui décrit une existence dorée, dans les hautes sphères artistiques et politiques parisiennes.Son patron John Kerry connaît bien la France lui aussi, où il a passé de nombreux étés avec ses parents. Les deux hommes parlent français.

Parmi ses opposants, le républicain John McCain le juge "non qualifié". Il lui reproche d'avoir été l'un des architectes du retrait de l'Irak, fin 2011 qui a accentué, selon le sénateur, le vide sécuritaire et conduit au chaos actuel.

Le bras droit de John Kerry et numéro 2 de la diplomatie américaine s’était fait remarquer récemment en s’opposant, en mars dernier, à l’envoi de troupes en Syrie et en Irak pour contrer Daech.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 01/06/2015 à 10h30