Côte d'Ivoire: 125 milliards de Fcfa affectés au programme d’appui au secteur routier

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Revue de presse123 milliards Fcfa. C'est l'enveloppe qui a été allouée au Programme d'appui au secteur routier ivoirien dans le cadre du 2ème Contrat de désendettement et de développement (C2D). Cet investissement vise à accompagner l'Etat dans la modernisation et la préservation du patrimoine routier ivoirien.

Le 03/11/2015 à 18h12

Après avoir financé à hauteur de 100 milliards Fcfa, sur 413 milliards, la remise en état du réseau routier à travers le premier Contrat de désendettement et de développement (C2d 2012-2015), la Côte d’Ivoire et la France ont procédé lundi 2 novembre à la signature d'une convention d’affectation du programme d’appui au secteur routier du deuxième C2d, à la Primature, à Abidjan-Plateau, souligne fratmat.info.

Dans les détails, ce projet routier, qui concerne trois niveaux d’intervention (sauvegarde du réseau, renforcement du réseau, reconstruction et développement du réseau), est orienté vers la réhabilitation de la route Bouaké-Ferkessédougou (59,04 milliards Fcfa), la réhabilitation du pont Félix Houphouet Boigny (26,24 milliards Fcfa), la construction du pont de Bettié (6,89 milliards Fcfa).

De même, il concerne la réalisation de 14 ponts métalliques sur des axes ruraux (9,84 milliards Fcfa), la sauvegarde immédiate du réseau (9,84 milliards Fcfa), l'amélioration des conditions de circulation routière à Abidjan (3,61 milliard Fcfa), l'appui institutionnel et études (3,28 milliards Fcfa), les imprévus (6,56 milliards Fcfa). Pour le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, qui présidait la cérémonie, cet investissement devrait contribuer à relever plusieurs défis.

Parmi ces défis, on note le rattrapage en matière d’investissement et d’entretien depuis plus d’une décennie, la réponse aux besoins croissants de demande de transport pour accompagner le développement économique du pays et la préservation de la pérennité du patrimoine routier. Le site fratmat.info souligne que cela représente un challenge majeur, quand on sait que 90% du réseau linéaire sont en état de dégradation pour cause de «sous-investissement». Ce qui a négativement impacté les divers facteurs économiques (augmentation du coût du transport, réduction des échanges entre les différentes régions du pays et appauvrissement des populations rurales).

Selon Daniel Kablan Duncan, l’Etat devrait débourser 1500 milliards Fcfa pour la remise en état d’un réseau prioritaire de 33.000 km (3/4 du réseau revêtu et 1/3 du réseau en terre), ponctué par un financement annuel de 100 milliards Fcfa pour l’entretien. «Le réseau routier ivoirien, autrefois fierté du pays, a connu un état de délabrement très prononcé. Près de 90% du linéaire ont dépassé leur durée de vie théorique. Cet état de dégradation est le fruit de dix ans de sous-investissement, entre 2000 et 2010», a-t-il déclaré.

Par Ismail Benbaba
Le 03/11/2015 à 18h12