Côte d'Ivoire: les députés se préparent à la mise en place d’une Cours des comptes

DR

Revue de presseLa Côte d'Ivoire va se doter d'ici peu d'une Cour des Comptes. Une première dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest. Un séminaire a été organisé dans ce cadre au profit des parlementaires pour les familiariser avec certains concepts de cette nouvelle institution.

Le 03/12/2015 à 18h50

Dans le cadre des préparatifs de la mise en place d’une Cour des comptes, le Don de gouvernance et de développement institutionnel (Dgdi) ivoirien a initié un séminaire de renforcement de capacités à l’intention des membres de la Commission des affaires économiques et financières du Parlement.

Cette séance de travail a porté sur l’utilisation des documents produits par la future Cour des comptes, l’analyse de l’annexe fiscale et la compréhension du budget axé sur les résultats, nous apprend fratmat.info dans sa publication du 1er décembre. En clair, il sera question pour les participants de s’outiller d’une part, à l’utilisation, la compréhension et l’interprétation de l’annexe fiscale pour faire des amendements conformément à la loi organique relative aux lois de finances 2013.

Ils seront également initiés à l’utilisation et à l’interprétation des rapports de la Chambre des comptes et de mise en place des mécanismes d’audits conjoints et enfin, ils seront formés sur la gestion axée sur les résultats (Gar) dans le processus budgétaire et le contrôle du budget.

Pour Koffi Didier Baudoua-Kouadio, président de la Commission parlementaire concernée, cette séance de formation arrive à point nommé et répond aux attentes des élus de la nation. «De part sa fonction de contrôle de l’action gouvernementale, l’Assemblée nationale valide l’affectation des ressources du budget de l’Etat lors du vote de la loi de finances et contrôle à posteriori, l’utilisation desdites ressources. C’est une fonction importante qui commande que les députés soient utilement informés sur un certain nombre de mécanismes tels que dictés par les lois et règlements en vigueur et aussi par des directives communautaires, notamment celles de l’Uemoa», a-t-il déclaré.

«Au regard de tout ce qui précède, la pertinence des thèmes abordés rencontre les attentes des députés. Il s’agira de donner aux députés membres de la Caef, les clés et les outils de lecture et de compréhension des documents soumis à eux à l’occasion des différentes analyses aux réunions de commission», a-t-il poursuivi. De son côté, la coordinatrice du Dgdi, Yao Madeleine, a fait savoir que sa structure n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Ainsi, toutes les structures de contrôle devraient bénéficier des interventions du Dgdi, dans l'objectif de hisser la Côte d’Ivoire au rang des pays émergents à l’horizon 2020.

Par Ismail Benbaba
Le 03/12/2015 à 18h50