Ebola. Plan Marshall requis, la Banque mondiale s'engage

Les présidents de la Sierra Leone, du Liberia et de Guinée (g à d)

Les présidents de la Sierra Leone, du Liberia et de Guinée (g à d)

Dans un effort concerté visant à relancer la croissance économique des pays qui ont été lourdement touchés par Ebola, le groupe de la Banque mondiale s’est engagé à fournir une enveloppe d’aide supplémentaire de 650 millions de dollars. Une maigre consolation pour ces pays qui en espéraient plus.

Le 19/04/2015 à 09h15

La Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, les trois pays les plus touchés par le virus Ebola qui a tué 10.600 personnes, ont demandé vendredi à Washington, lors des assemblées semi-annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington, un "Plan Marshall" s'élevant à huit milliards de dollars pour mieux faire face aux lourdes conséquences économiques et sociales de l'épidémie. La Banque mondiale s'est engagée à en fournir 650 millions dans les 12 à 18 prochains mois. Un nouvel accord qui porte le montant total de l'aide financière d'urgence du Groupe de la Banque mondiale à la lutte contre l'Ebola à 1,62 milliard de dollars. Une broutille pour ces pays qui faisaient déjà face à de lourds fardeaux de la dette et en attendaient beaucoup plus.

Ce nouvel appui devrait soutenir les premiers efforts de redressement et servir à financer des projets à l'échelle régionale pour aider ces pays à poursuivre leurs objectifs de développement sur le long terme", a indiqué le président de la BM, Jim Yong Kim lors du sommet sur Ebola organisé dans le cadre des Réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international qui se tiennent actuellement à Washington.

L'annonce de ce surcroît d’aide intervient au moment où les dernières prévisions de PIB publiées par la BM montrent que l'épidémie d'Ebola paralyse toujours l'économie de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone. Ces derniers essuient des pertes de PIB qui s'élèvent à 2,2 milliards de dollars.

Ces fonds aideront les familles et les populations à faire face aux conséquences économiques de la crise et contribueront aussi à rétablir et renforcer les systèmes de santé publique de ces trois pays, par le biais de la mise en place d’un système de surveillance épidémiologique en Afrique de l'Ouest pour éviter de futures flambées épidémiques. Ce don prévoit également de financer l'agriculture, l'éducation, les aides financières aux populations et autres programmes de protection sociale mais aussi de développer l'accès aux infrastructures de première nécessité telles que l'électricité, l'eau, l'assainissement et les routes.

Par Ouardigh Rahmouna
Le 19/04/2015 à 09h15