Guinée. Elections: le gouvernement veut rassurer les investisseurs

Mamady Youla, nouveau Premier ministre de la Guinée.

Mamady Youla, nouveau Premier ministre de la Guinée. . DR

Le Premier ministre de Guinée, Mamady Youla, a invité la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à s’investir pour que les prochaines élections communales et communautaires se déroulent dans un climat apaisé. Celles-ci doivent se dérouler durant le premier semestre 2016.

Le 12/01/2016 à 18h18

Le Chef du gouvernement guinéen a lancé un appel, lundi 11 janvier, pendant une visite dans les locaux de l’institution en charge des processus électoraux dans le pays.

«Il est important que les élections à venir se tiennent dans les conditions de paix et de stabilité. Les défis pour la Guinée sont énormes, mais nous ne pouvons atteindre nos objectifs que si le pays est stable et fréquentable», a dit Youla, un économiste, dont l’objectif premier est de drainer des investissements vers le pays.

Par ailleurs, il a souhaité que les élections locales dont la date n’est toujours pas fixée soient transparentes. «Si le choix est libre et transparent, il y aura moins de problème. C’est en cela que la CENI est d’une importance capitale pour le pays. Nous comptons sur elle pour l’organisation des élections locales paisibles», a-t-il dit.

La CENI travaille sur l’hypothèse d’organiser ces élections communales et communautaires durant le premier semestre de cette année.

Pour Bakary Fofana, le président de cette institution, les élections communales et communautaires, longtemps repoussées, se dérouleront conformément à l’accord politique signé début juillet 2015, entre le pouvoir, l’opposition et la CENI.

Cet accord qui avait été signé en présence du représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’ouest, prévoyait en effet l’organisation de l’élection présidentielle la même année, suivie de celles locales l’année suivante. «Nous ferons tous les efforts pour que les élections locales se tiennent dans le délai», a indiqué Fofana, sans préciser de date.

La tenue de ces élections sera suivie d’une révision du fichier électoral dans le dernier trimestre de l’année, dans la perspective des prochaines échéances électorales, comme le recommande le Code électoral du pays. L’opération permettra de mobiliser les citoyens ayant atteint l’âge de voter.

Décriée par l’opposition après l’élection présidentielle du 11 octobre, la Commission électorale a confié au chef de gouvernement qu’elle compte «capitaliser» sur ses atouts et corriger ses faiblesses. Elle entend associer pour cela, l’ensemble des acteurs politiques en vue de dissiper le doute.

Par Ougna Elie Camara
Le 12/01/2016 à 18h18