Guinée: le gouvernement lance une campagne de vaccination contre la polio

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Le gouvernement guinéen a lancé, samedi 5 décembre, des journées nationales de vaccination contre la poliomyélite. Le démarrage de cette campagne a été donné à Dubréka, ville située à 50 kilomètres de la capitale Conakry.

Le 07/12/2015 à 12h50

Officiellement, environ 2,5 millions d’enfants de moins de cinq ans sont concernés par ce programme de vaccination contre la polio qui va couvrir toute l’étendue du territoire guinéen. Celui-ci bénéficie de l’appui des partenaires techniques et financiers comme l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Fondation Bill & Melinda Gates.

L’OMS annonce qu’en plus des vaccins contre la poliomyélite, les enfants âgés de six mois à cinq ans recevront de la vitamine A. Ceux qui sont âgés d’un an à cinq ans recevront aussi une dose de Mebendazone. Ces deux derniers produits visent à lutter contre la cécité crépusculaire, les parasites intestinaux et les anémies graves constatées chez certains enfants.

D’après le DrGuy Yogo, représentant adjoint de l’UNICEF en Guinée, les journées nationales de vaccination contre la polio, couplées à la supplémentation en vitamine A et au déparasitage, s’inscrivent en droite ligne des objectifs de la décennie de la vaccination.

S’exprimant à la cérémonie de lancement de la campagne au nom des partenaires, Dr. Yogo a appelé à une mobilisation de toutes les parties, y compris les communautés villageoises, en vue d’en finir avec la maladie en Guinée. «Nous devons nous mobiliser pour faire en sorte que tous les efforts déployés pour l’éradication de la polio puissent aboutir», a-t-il lancé, ajoutant que «nous sommes confiants que la Guinée gagnera la bataille de l’éradication de la polio, tout comme les victoires remportées contre l’épidémie d’Ebola».

Certaines communautés en Guinée sont de plus en plus opposées à l’idée de faire vacciner leurs enfants. Dans ces communautés où des équipes de vaccination sont victimes de violentes attaques, parfois physiques, on soupçonne les agents de santé d’avoir contribué à la propagation de l’épidémie Ebola, en inoculant le virus à des personnes saines.

En raison de ces réticences, les parties prenantes appellent à la retenue et à plus de responsabilité. Car, comme l’a signifié le représentant adjoint de l’UNICEF «aussi longtemps qu’un seul enfant guinéen restera porteur du virus, les enfants de tous les villages guinéens courent le risque de contracter la maladie».

Par Ougna Elie Camara
Le 07/12/2015 à 12h50