La Réunion: le débris d'avion vient "très probablement" du Boeing de la Malaysian Airlines

Des policiers transportent des débris d'un avion non identifié retrouvé au large de La Réunion, le 29 juillet 2015.

Des policiers transportent des débris d'un avion non identifié retrouvé au large de La Réunion, le 29 juillet 2015. . AFP

Le fragment d'aile d'avion découvert sur l'île de la Réunion, dans l'océan Indien, correspond à une pièce de Boeing 777 et pourrait bien provenir du vol MH370 de Malaysian Arlines disparu en 2014 avec 239 personnes à bord, selon des sources proches de l'enquête française.

Le 30/07/2015 à 20h45

Le fragment d'aile d'avion découvert sur l'île de la Réunion, dans l'océan Indien, correspond à une pièce de Boeing 777 et pourrait bien provenir du vol MH370 de Malaysian Arlines disparu en 2014 avec 239 personnes à bord, selon des sources proches de l'enquête française.Ce fragment long de 2 mètres retrouvé mercredi sur une plage de la côte orientale de l'île, est "du même type" que ceux des Boeing 777, a indiqué une de ces sources, alors que cette pièce doit être acheminée en fin de semaine en France métropolitaine pour analyse.

Expertisé "dans le courant de la semaine prochaine"Des experts ont déjà estimé, au vu de son apparence, qu'il pourrait s'agir d'un flaperon, un volet bordant les ailes d'avion, que les pilotes actionnent au décollage ou à l'atterrissage.

Il va être acheminé vers un laboratoire d'analyse à Toulouse (sud-ouest de la France), experte dans les investigations techniques après des accidents d'avions (BEA), dépendant du ministère de la Défense, a indiqué une source judiciaire.

Sauf imprévu, il doit partir vendredi de La Réunion pour arriver samedi à Toulouse, et il sera expertisé "dans le courant de la semaine prochaine".

Dés jeudi matin, le Premier ministre malaisien, Najib Razak, a indiqué que des informations préliminaires" suggéraient "que le débris venait très probablement d'un Boeing 777. "Mais nous avons besoin de vérifier s'il vient du vol MH370", a-t-il dit.

"Il y a de grandes chances que le débris retrouvé à La Réunion soit bien un morceau du Boeing 777 de Malaysia Airlines", a pour sa part estimé Joël Sudre, un expert océanographe français.

Un morceau de valise a été découvertUn hélicoptère de la gendarmerie française a survolé la zone dans la journée pour explorer le littoral et la surface de l'océan, sans repérer d'autres pièces.

"La Réunion est très loin de la région où se sont déroulées les recherches mais est cohérente avec ce que nous savons sur les courants et les informations données par les satellites", a relevé Joël Sudre.Selon lui, des débris de l'appareil ont pu dériver de l'ouest de l'Australie jusqu'à La Réunion au gré du Courant équatorial sud (SEC). Dans un tel scénario, des images satellite de ce courant maritime peu profond pourraient permettre de localiser "en quelques jours" la zone du crash.Ce matin, un morceau de valise a été découvert à proximité du debris. "Le morceau de valise était là depuis hier, mais personne n'y a vraiment prêté attention", a déclaré Johnny Bègue, membre d'une association chargée de nettoyer le littoral, qui, la veille, avait repéré le débris d'avion

Le morceau de valise a été récupéré par les gendarmes de la BGTA (Brigade de Gendarmerie des Transports Aériens) chargés de l'enquête, selon des témoins.

Intenses recherches

Aucune trace du MH370 n'a été retrouvée depuis le 8 mars 2014, en dépit des intenses recherches dirigées par l'Australie dans le sud de l'océan Indien, où des satellites ont "accroché" pour la dernière fois les systèmes de communication de l'appareil.

Les spéculations demeurent principalement concentrées autour d'une défaillance mécanique ou structurelle, ou un acte terroriste, mais rien n'est jusqu'alors venu étayer l'un ou l'autre scénario et le mystère autour de ce drame a alimenté une kyrielle de théories complotistes.

Le 29 janvier, la Malaisie a officiellement déclaré que cette disparition était un accident et que les passagers et l'équipage étaient présumés morts, provoquant la colère des familles.

L'explication la plus crédible, selon les responsables de l'enquête, est qu'une brusque chute du niveau d'oxygène dans l'appareil a rendu l'équipage et les passagers inconscients. L'avion aurait alors volé en pilote automatique, jusqu'à sa chute en mer, faute de carburant.

Le 30/07/2015 à 20h45