Mauritanie: recensement général du cheptel

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La Mauritanie disposerait de quelque 20 millions de têtes de bétail. L’élevage constitue une source de revenu pour 75% de la population du pays. Un recensement général du cheptel est programmé afin de disposer d’une banque de données du bétail mauritanien.

Le 16/01/2016 à 03h12

L’élevage occupe une place centrale dans l’économie mauritanienne. Selon les estimations, le pays compterait quelques 20 millions de tête de bétail (camelins, caprins et bovins). Le secteur pèse 10% du PIB mauritanien et constitue une source de vie pour 75% de la population du pays.

Pour disposer d’une idée claire du secteur, le gouvernement mauritanien a pris la décision de réaliser un recensement général du cheptel sur l’ensemble du territoire.

L’Etat s’étant toujours basé sur des estimations effectuées à l’occasion des campagnes de vaccination réalisées au niveau des différents départements du pays, un recensement général permettra d’avoir une idée claire sur le cheptel et surtout de mener à bien une politique d’élevage ciblée.

En effet, selon les autorités, l’opération de recensement général du cheptel se fera suivant une approche scientifique très méthodique adoptée par la FAO, en concertation avec le ministère de l’Elevage, dans le but de définir sa pertinence et sa conformité avec les normes internationales.

Ce recensement permettra aux autorités de pendre en compte «les changements environnementaux et climatiques pouvant influer sur l’accroissement du cheptel et le développement de l’élevage», a souligné la ministre de l’élevage, Fatma Vall Mint Soueinae.

En ce qui concerne l’opération proprement dite, celle-ci sera étalée sur trois étapes. D’abord, l’identification de la base de données en vertu de laquelle seront définis les points d’eau, les zones de pâturage, les zones de regroupement de bétail en période de grande sécheresse et les Organisations de la société civile (OSC) opérant dans le domaine de l’élevage.

Ensuite, la prise d’échantillons des ressources animales, suivant l’âge, la qualité et la densité de chaque zone. Enfin, l’établissement d’une banque de données susceptibles d’être réactualisées.

Grâce à toutes ces données, l’Etat pourra établir une stratégie de développement à long terme du secteur.

Par Cheikh Sidya
Le 16/01/2016 à 03h12