Mauritanie: vers un renforcement de la législation anti-terroriste

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Le gouvernement mauritanien est engagé dans une dynamique de renforcement de la législation pénale anti terroriste. Un dispositif administratif sera mis en place pour combattre plus efficacement les groupuscules terroristes.

Le 22/01/2016 à 15h21

Face à la menace terroriste qui touche toute la région du Sahel, sa stabilité et sa sécurité, la Mauritanie compte renforcer son dispositif législatif anti-terroriste.

C’est ce qui ressort des résulats du conseil des ministres hebdomadaire du jeudi 21 janvier 2016 qui a examiné et adopté un projet de loi portant la modification de certaines dispositions de la loi 2010-035 du 22 juillet 2010 relative à la lutte contre le terrorisme.

Les modifications que va introduire le gouvernement mauritanien ont pour objectif «de mettre en place un dispositif administratif permettant aux autorités compétentes de geler immédiatement les fonds, avoirs financiers et ressources économiques appartenant aux personnes, ou entités terroristes figurant sur les listes nationales ou internationales, en conformité avec les principes des droits de l’Homme, et notamment en ouvrant une voie de recours», annonce un communiqué publié à l’issue de cette réunion.

Tout en soulignant que le terrorisme «menace la stabilité de l’Etat, des institutions, la sécurité des personnes et des biens et représente un danger pour les intérêts vitaux de la nation», le gouvernement souligne que les modifications dans certaines dispositions en vue de les rendre plus pratiques sur le plan administratif, se fait dans le respect des principes généraux de droits humains.

Il explique aussi que cette loi s’inspire des principes religieux et moraux tirés de l’islam, et colle aux principes démocratiques prévus par la constitution pluraliste de la Mauritanie.

Rappelons que la Mauritanie a été le théâtre de plusieurs attaques terroristes attribuées à des groupuscules islamistes, faisant plusieurs dizaines de victimes entre juin 2005 et décembre 2011.

Depuis 2012, le pays connait une certaine forme d’accalmie, «un moratoire» diront certains, sur le front des actes de violence imputables aux groupuscules extrémistes.

Par Cheikh Sidya
Le 22/01/2016 à 15h21