Norvège: le mollah Krekar arrêté après sa condamnation en Italie pour terrorisme

Le Mollah Krekar.

Le Mollah Krekar. . DR

Les services de renseignement norvégiens PST ont annoncé mardi l'arrestation du très controversé mollah Krekar après sa condamnation la veille en Italie pour "association de malfaiteurs terroristes".

Le 16/07/2019 à 11h18

"Le PST, avec l'assistance de la police d'Oslo, a arrêté lundi soir le mollah Krekar en vertu d'un mandat de recherche international et d'un mandat d'arrêt italien", a indiqué l'agence sur son compte Twitter. Il devrait comparaître mercredi devant un tribunal en vue de son placement en détention provisoire.

Réfugié en Norvège depuis 1991, le mollah de 63 ans, de son vrai nom Najumuddin Ahmad Faraj, a été condamné en son absence lundi à 12 ans de réclusion par le tribunal de Bolzano (nord), qui a également condamné à plusieurs années de prison cinq co-accusés. Le prédicateur fondamentaliste kurde irakien était jugé pour avoir dirigé un réseau jihadiste kurde, Rawti Shax, présumé lié à l'organisation État islamique (EI), qui aurait projeté des attentats en Occident.

Interrogé lundi après sa condamnation en Italie, son avocat norvégien à indiqué à l'AFP que le mollah Krekar réfutait les accusations portées à son encontre et "épuiserait toutes les voies de recours". "Il n'a pas de connexion avec l'Etat islamique (...). Son unique objectif est de retourner au Kurdistan irakien pour s'engager en politique (...) en homme libre", a affirmé Brynjar Meling.

Considéré comme une menace pour la sécurité nationale norvégienne et figurant sur les listes des personnes terroristes de l'ONU et des États-Unis, Krekar est depuis 2003 sous le coup d'un arrêté d'expulsion vers l'Irak qui n'a jamais été exécuté, en l'absence de garanties sur son sort alors qu'il encourt la peine de mort.

Il a passé plusieurs années dans les prisons norvégiennes dans des affaires de menaces et d'appels au meurtre. Il avait été incarcéré en 2016 à la demande de l'Italie, mais Rome avait finalement renoncé à demander son extradition et il avait été rapidement relâché.

Le 16/07/2019 à 11h18