«Sa vie a été une succession de batailles»… C’est ainsi que débute le long portrait consacré à Rachida Dati par The Times.
De sa naissance dans une famille musulmane d’immigrants de la classe ouvrière, à sa scolarité dans une école primaire catholique, en passant par l’annulation d’un mariage qu’on lui imposait, puis sa première confrontation avec les milieux mondains de la capitale… C’est une Rachida Dati féministe, battante, qui ne recule devant aucun obstacle et qui a su gravir lentement mais sûrement les échelons de la politique française jusqu’à décrocher un poste de ministre de la Justice entre 2007 et 2009, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, que dépeint le quotidien britannique.
L’actuelle maire du VIIe arrondissement de Paris, ex-candidate LR à la mairie de Paris, «qui a combattu l’élite française», ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Rachida Dati a ainsi choisi de révéler au Times sa volonté de se présenter aux élections présidentielles de 2022. Une annonce qu’elle n’avait jamais exprimée aussi clairement dans la presse française. En effet, en juillet dernier, elle annonçait au Parisien avoir «un rôle à jouer» pour la présidentielle, mais que ce serait à sa famille politique «de choisir un candidat pour 2022». Des propos qui ont, depuis, bien évolué.
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Après le combat contre l'élite, la présidentielle«Quand vous faites de la politique et que vous gagnez des batailles électorales et que vous faites en sorte que votre cause avance, que vous défendez vos valeurs et une communauté de destins, nécessairement il arrive un moment où vous vous dites, surtout quand vous voyez l'état du pays, cette bataille, peut-être que je pourrais la mener», a ainsi expliqué l'ancienne Garde des Sceaux.
Pointant du doigt les nombreuses manifestations qui agitent le pays, Rachida Dati a également abordé la problématique de la hausse du chômage. «Nous avons des niveaux de chômage des jeunes sans précédent. Nous avons des manifestations tout le temps, le taux de criminalité a explosé et nous avons une dette exponentielle», a-t-elle ainsi déploré.
Sur Twitter où elle a partagé l'article du Times, Rachida Dati a enfoncé le clou en déclarant que «la plupart des difficultés que j'ai rencontrées dans ma vie étaient liées à ma condition sociale. Les inégalités de classe sont le poison de la France aujourd'hui. Et la situation s'aggrave chaque jour. Ce combat, je le porterai».
La plupart des difficultés que j'ai rencontrées dans ma vie étaient liées à ma condition sociale. Les inégalités de classe sont le poison de la France aujourd'hui. Et la situation s'aggrave chaque jour. Ce combat, je le porterai.https://t.co/7MXNW5XHAC
— Rachida Dati ن (@datirachida) September 28, 2020