Sénégal: le FMI plébiscite la politique budgétaire du pays

Christine Lagarde, directrice générale du FMI.  

Christine Lagarde, directrice générale du FMI.   . DR

Grâce à l’assistance technique du FMI, le Sénégal a réalisé de bonnes performances dans la mobilisation des ressources intérieures, notamment par le biais de l’élargissement de l’assiette fiscale. Une politique fiscale et budgétaire saluée par la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.

Le 23/02/2016 à 15h24

Dans un monde marqué par la rareté des ressources, le FMI aide les pays à améliorer la mobilisation de leurs recettes intérieures, grâce à des travaux d’analyse et à une assistance sur le terrain en politique et administration fiscales, a expliqué Christine Lagarde, directrice générale du FMI dans son discours lors du 1er Forum arabe sur la «politique budgétaire et la croissance» tenu à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis), ce lundi 22 février.

La patronne du FMI a cité le Sénégal parmi les pays où des «résultats tangibles» ont été notés grâce à l’assistance du FMI. «Au Sénégal, l’assistance technique du FMI a permis une forte augmentation du nombre de contribuables assujettis à la TVA et une importante progression de la perception de l’impôt auprès des entreprises de taille moyenne», a indiqué Lagarde.

Elle a félicité le gouvernement sénégalais pour l’utilisation de ces ressources : «le Sénégal a employé ces ressources nouvelles pour stimuler la croissance et renforcer la lutte contre la pauvreté».

Il faut rappeler que le Sénégal a enregistré une croissance de 6,4% en 2015, d’après les chiffres du gouvernement, et se fixe un taux de 7,6% en 2016. Selon la patronne du FMI, dans le contexte actuel, les questions budgétaires se hissent «aux tous premiers rangs des priorités» des Etats. 

Convoquant le célèbre triptyque d’Adam Smith – la paix, des taxes modérées et une administration tolérable de la justice – qui sont plus que jamais «d’actualité», la DG du FMI a énuméré deux ingrédients de la fiscalité indispensables à la prospérité du XXIe siècle.

Le premier étant la capacité des Etats à dégager suffisamment de recettes publiques indispensables à une croissance forte et durable. Le deuxième, c’est la fiscalité internationale, «un moyen essentiel qui permet aux Etats de mobiliser des recettes dans une économie mondialisée». A condition de combattre l’évasion fiscale, bien sûr !

Par Ibrahima Diallo
Le 23/02/2016 à 15h24