Sénégal: le secteur privé national appelé à participer à l'émergence économique

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Revue de presseLe gouvernement sénégalais appelle son secteur privé national à s’impliquer pleinement dans l’émergence économique du pays. Ce secteur est notamment sollicité pour s’engager davantage à travers les partenariats publics-privés.

Le 21/10/2015 à 18h28

«Le développement ne peut pas se financer que par la dette, d’où l’importance de mettre également à contribution le secteur privé». C’est par ces mots que le chef du gouvernement sénégalais a appelé les chefs d’entreprises locaux à s’impliquer davantage dans la construction d’un tissu industriel fort. Mohammed Boun Abdallah Dionne, qui présidait ce mardi 20 octobre la cérémonie de signature de la convention entre le Fonds souverain des investissements stratégiques (FONSIS) et l’administration du projet PARENTERUS, a en effet souhaité «une participation active du secteur privé national dans les investissements», rapporte la presse dakaroise.

L’Agence de presse sénégalaise (APS) note pour sa part que le premier ministre sénégalais estime que «l’investissement privé peut prendre le relais de l’investissement public» et que le «devoir [de l’Etat] est de soutenir de telles initiatives». Le président sénégalais avait récemment insisté lors d’un Conseil des ministres, «sur la nécessité de recourir davantage au partenariat public-privé et aux effets de leviers des nouveaux instruments de financements tels que le FONSIS et la Caisse de dépôts et de consignation», a indiqué le premier ministre, dont les propos sont relayés par l’APS.

Soucieux de contribuer pleinement au développement de leur pays, les chefs d’entreprises sénégalais ont récemment lancé un fonds d’investissements de plusieurs milliards de francs CFA afin de soutenir leurs actions dans le tissu économique de leur pays. C’est dans le cadre de l’initiative des opérateurs économiques locaux que le FONSIS et l’administration du projet PARENTERUS ont mis en place un partenariat pour la création d’une unité de production industrielle pharmaceutique d’une capacité de 12 millions de flacons produits médicaux par an.

La société PARENTERUS, rapporte l’APS, «est un projet innovant porté, au départ, par un privé sénégalais et qui, avec l’appui du FONSIS, a pu boucler un financement d’un coût global de 6,5 milliards de francs CFA», a expliqué M. Dionne. Ce montant est constitué d’un apport personnel de 2 milliards 500 millions, détenu à hauteur de 90% par des nationaux dans la Caisse de dépôts et de consignation.

Par Abdelkrim Sall
Le 21/10/2015 à 18h28