Terrorisme: extradé du Maroc, Kassem Tajeddine inculpé aux États-Unis

Kassim Tajeddine a été interpellé au Maroc, le 12 mars 2017, à la demande des autorités américaines.

Kassim Tajeddine a été interpellé au Maroc, le 12 mars 2017, à la demande des autorités américaines. . DR

La justice américaine a inculpé le 24 mars un important financier du Hezbollah, Kassim Tajideen, qui avait contourné des sanctions le visant pour avoir contribué au financement du mouvement chiite libanais.

Le 25/03/2017 à 10h53

Expulsé du Maroc vers les États-Unis, Tajideen a été inculpé par un tribunal fédéral de Washington près de huit ans après son inscription sur une liste noire américaine de "terroristes" pour avoir levé des dizaines de millions de dollars au profit du Hezbollah.

Il est accusé, notamment, d'avoir violé les sanctions américaines contre les mouvements "terroristes" et de blanchiment.

Kassim Tajideen a été arrêté à son arrivée à Casablanca le 12 mars à la demande des autorités américaines. Il est arrivé aux Etats-Unis vendredi matin, mais le département de la Justice n'a pas confirmé s'il avait été remis par le gouvernement marocain.

Kassim. Tajideen, 62 ans, a plaidé son innocence.

Engagé dans le commerce de matières premières au Moyen-Orient et en Afrique, Kessim Tajideen avait été désigné comme un "important contributeur financier" d'une organisation "terroriste" en mai 2009, tombant ainsi sous des sanctions le bannissant des réseaux financiers mondiaux.

"En raison de son soutien au Hezbollah, une organisation terroriste internationale majeure, le gouvernement américain a imposé des sanctions à Kassim Tajideen en 2009 qui interdisaient de faire affaires avec des Américains ou des entreprises américaines", a expliqué le ministre de la Justice adjoint intérimaire Kenneth Blanco dans un communiqué.

Il n'est pas accusé de soutien financier récent au Hezbollah mais d'avoir restructuré ses affaires après 2009 afin d'échapper aux sanctions et de continuer à commercer avec des entreprises américaines.

M. Tajideen achetait ainsi des matières premières à des exportateurs américains et les payait par virements bancaires, pour un total de 27 millions de dollars.

Les sociétés impliquées dans ces transactions ne savaient pas qu'elles travaillaient pour lui.

Le 25/03/2017 à 10h53