USA: l'homme qui a tenté d'assassiner Ronald Reagan en 1981 sera libéré

John Hinckley arrêté le 30 mars 1981, après sa tentative d'assassinat du président Reagan à Washington D.C.

John Hinckley arrêté le 30 mars 1981, après sa tentative d'assassinat du président Reagan à Washington D.C. . AFP

L'homme qui a tenté d'assassiner le président américain Ronald Reagan en 1981 va être libéré après plus de trente ans passés dans un hôpital psychiatrique, mais la justice a assorti cette remise en liberté de strictes conditions de soins et de surveillance.

Le 27/07/2016 à 19h30

"John W. Hinckley Jr. est autorisé à résider à plein temps à Williamsburg, en Virginie, dans le cadre d'une libération en convalescence, qui ne devra pas commencer avant le 5 août 2016", a ordonné mercredi le juge Paul Friedman d'un tribunal fédéral de Washington, selon des documents de justice consultés par l'AFP.

Le magistrat a considéré qu'il ne constituait plus de menace pour lui-même ni pour autrui. Il va donc pouvoir vivre avec sa mère de 90 ans dans une "gated community", quartier résidentiel sécurisé à accès public restreint.

Dans un bref communiqué, la Fondation Ronald Reagan a estimé dans la foulée que "contrairement à la décision du juge, nous pensons que John Hinckley représente toujours une menace pour les autres et nous nous opposons avec fermeté à sa libération".

M. Hinckley, aujourd'hui âgé de 61 ans, a tenté d'assassiner Reagan à la sortie de l'hôtel Hilton de Washington le 30 mars 1981 et avait atteint trois autres personnes dont James Brady, porte-parole de la Maison Blanche à l'époque.

L'une de ses balles a ricoché sur la limousine présidentielle blindée et a touché Ronald Reagan à la poitrine. La balle est passée tout près du cœur.

Le tireur avait déclaré lors de son procès de deux mois vouloir impressionner l'actrice Jodie Foster, qu'il avait vue dans le film "Taxi driver".

Il est interné à l'hôpital psychiatrique St. Elizabeth's, dans la capitale fédérale, depuis plus de trente ans.

En avril 2015, sa psychiatre Deborah Giorgi-Guarnieri avait assuré lors d'une audience de justice que son patient était "prêt pour un départ en convalescence et ne présente pas de danger".

Lors de son procès en 1982, il avait été déclaré non coupable car pénalement irresponsable et interné à St. Elizabeth, d'où il avait le droit l'an dernier de sortir 17 jours par mois et sous conditions pour rendre visite à sa mère à Williamsburg, à environ 240 km au sud de Washington.

Le 27/07/2016 à 19h30